Le dernier peignage de France retrouve des ambitions

Fin octobre, le Peignage Dumortier vient de rembourser ses derniers créanciers, mettant un terme à 9 ans de redressement judiciaire. Le tout dernier peignage textile de France, basé à Tourcoing,

bénéficie d'abord depuis deux exercices d'un retournement favorable de conjoncture avec une croissance de 20% l'an. Mais la situation traduit aussi une nouvelle dynamique née de la reprise de l'entreprise à l'été dernier par Cédric Auplat, dirigeant accompagné par deux fonds, Finorpa et Autonomie & Solidarité. Résultat, l'entreprise dont la notation Banque de France était dégradée peut susciter à nouveau l'intérêt des banques. D'autant plus qu'outre son activité de base, le peignage de fils synthétiques, la pme de 60 salariés se diversifie dans la fibre recyclée, un segment de marché en très forte demande. Et à plus long terme, l'entreprise a dans le viseur les fibres naturelles dites libériennes, de type lin ou chanvre. De quoi viser un chiffre d'affaires de 6 M€ dans les trois ans, selon le dirigeant, à rapprocher des 4,5 M€ réalisés en 2018.