Philippe Vasseur tire plusieurs signaux d'alarme

Conférence de presse de rentrée sous le signe de l'inquiétude pour le président de la CCI de région ce matin. Philippe Vasseur s'alarme d'abord de la situation économique. Nationale bien sûr, mais surtout régionale. L'élu consulaire relève que 27% des chefs d'entreprises de la région se disent en situation de trésorerie précaire. « Le plus inquiétant est la hausse des défaillances d'entreprises, avec un retournement de tendance depuis le deuxième trimestre 2012 », indique-t-il, évoquant une perspective de perte de 6000 à 9000 emplois en solde brut en 2013 en hypothèse basse ou moyenne, voire jusqu'à 15.000 disparitions d'emploi selon le scénario le plus mauvais. Le taux de chômage pourrait atteindre les 13,5% sur la période.

Deuxième inquiétude : le canal Seine Nord Europe. L'équipement structurant est sur le fil depuis quelques jours, « même si les menaces ne datent pas d'hier ». Le président de la CCIR estime que le mode de financement doit être revu sur ce projet majeur, « qui n'est ni de droite, ni de gauche ».

Enfin, troisième source de préoccupation pour Philippe Vasseur, l'acte III de la décentralisation prévu dans le programme électoral de François Hollande et dont les contours se précisent. L'un des changements pourrait être le transfert de la gestion de la taxe d'apprentissage aux conseils régionaux. « Pour nous, c'est une perte de responsabilité qui m'interpelle », analyse-t-il tout en évoquant une opportunité régionale, compte tenu des bonnes relations de travail avec la Région. Il en appelle ainsi à la mise en place d'un « pacte global », sorte de contrat régional de coopération économique triennal, qui serait une première nationale.

Enfin, Philippe Vasseur a annoncé le déménagement de la CCIR dans l'immeuble Espace International (Euralille) en juin 2013. Soit un transfert de 120 personnes, dans des locaux plus chers mais beaucoup plus fonctionnels (les anciens locaux de l'agence ferroviaire européenne, notamment).

OD