Ponthieu prend l'escalier de la reconversion

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Yann Gautier présente une carte de visite sur fond noir à double face. D'un côté, il est noté Ponthieu, " chaudronnerie, tuyauterie, serrurerie ". De l'autre, Ponthieu Inox, " fabricant d'escalier ". Des deux côtés, le même logo. Mais les deux activité doivent pouvoir se dissocier, pour permettre à la reconversion de se développer. Car le temps de l'expérimentation s'achève. Ponthieu Inox a fait ses preuves.

En 2002, Yann Gautier, chimie et management de formation, reprend Ponthieu, alors avec un associé. Il a déjà une expérience de la métallerie acquise avec son père. Les nouveaux propriétaires s'équipent d'une cisaille et d'une presse plieuse, et se taillent une petite place dans le monde dunkerquois très compétitif de la charpente, de la passerelle, du garde-corps. Premier virage, "  Nous avons développé la préfabrication, et commencé la tuyauterie à titre complémentaire. Mais je recherchais surtout une certaine diversité de marchés pour surmonter les points bas de l'activité ", détaille Yann Gautier.

C'est une demande d'un ami, suivie de celle du constructeur de maisons individuelles Debbé qui provoquent le déclic. Le chaudronnier ne s'estime pas prêt en terme de la qualité. Mais il s'y essaye chez lui, avec un escalier à limon central, des marches en bois et un garde-corps d'acier poli. " Je l'ai montré à des visiteurs, et c'est parti comme ça... ". De sous-traitant de l'industrie, le voilà devenu créateur et artisan.

La mise au point prend deux ans et demi, à former une équipe réduite, apprendre à travailler l'acier brossé, réaliser des soudures élégantes, polir. Le créateur reste très près de la fabrication. En même temps, il faut pénétrer le bâtiment, un autre monde, presque uniquement par le bouche à oreille.

L'avantage pour les clients constructeurs est de trouver un prestataire réactif. Les douleurs de la sous-traitance, cela vous forme aux délais. La difficulté est de conduire deux activités à la fois, de passer de la survie au développement. Une attachée commerciale apporte beaucoup. Si la performance de Ponthieu se confirme au second semestre, avec un chiffre d'affaires qui devrait se situer entre 1,3 et 1,4 M€ pour 12 à 20 personnes, chaudronnerie et escaliers pourraient vivre leurs vies séparément dès 2012.

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