Prix de cession des titres : vers la fin de limbroglio ?
Tre?s souvent, les statuts ou les pactes dassocie?s pre?voient, en cas de de?part, de retrait force? ou dexclusion dun associe?, des promesses de cession ou des promesses de rachat des titres des associe?s partant. Ces promesses pre?voient une me?thode de calcul du prix des titres.
Dans ce cadre, il est fait re?fe?rence a? larticle 1592 du Code civil qui, en cas de de?saccord des parties, permet de nommer un arbitre qui, sen tenant a? la me?thode de prix fixe? par les parties, de?termine le prix exact.
Cependant, peu a? peu, la Cour de cassation a, au cours des 5 dernie?res anne?es, refuse? dap- pliquer larticle 1592 du Code ci- vil dans les cas des cessions force?es, dabord pour ceux pre?vus par les statuts puis, dans un arre?t plus re?cent du 4 de?cembre 2012, pour ceux pre?vus par les pactes dassocie?s.
La Cour de cassation estime que ce sont les dispositions de larticle 1843-4 du Code Civil qui doivent sappliquer. Cet article pre?voit, qua? de?faut daccord, un expert est de?signe? qui choisi librement les me?thodes de fixation du prix sans laisser une quelconque liberte? aux parties. Ces de?cisions ont naturellement e?mu tant les praticiens que les entreprises qui se voient imposer, malgre? un accord pris et librement consenti, une valeur quils nont pas souhaite?e et surtout une incertitude sur un prix de cession extre?mement pre?judiciable au plan e?conomique. Comment en effet engager par exemple le rachat de titres sans en connaitre le prix ?
Cette situation, si elle est juridiquement justifie?e, ne pouvait plus durer. Heureusement, il nous a e?te? annonce? une modification le?gislative de larticle 1843-4. Lexpert devrait suivre laccord des parties pour la fixation du prix. Dans ce cas, nous ne serions plus lie?s par un ale?a important, celui de le?valuation faite par lexpert. A ce jour, le texte pre?cis ne?tant pas encore e?crit, il faut cependant rester vigilant.
Il est a? regretter, par ailleurs, que ce texte ne pre?voit pas plus pre?- cise?ment dans quel cas sappliquera larticle 1843-4, pour e?viter les incertitudes jurisprudentielles que nous avons connues au cours des cinq dernie?res anne?es au regard de « lappe?tit » de la Cour de cassation pour que lensemble des ope?rations de cession soient couvertes par cet article.
Dans lattente de ce texte, restons extre?mement prudents sur les ces- sions diffe?re?es
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