Rencontre FBF : Le secteur bancaire s'inquiète de la mollesse de la demande

[caption id="attachment_22373" align="alignleft" width="400" caption="François Macé, président du comité régional des banques et Marie-Anne Barbat-Layani, directrice générale de la Fédération Bancaire Française, à Lille vendredi."][/caption]

 

 

"Le secteur bancaire est mobilisé pour financer l'économie ! On ne reste pas derrière nos guichets, on va chercher les clients". Le mot est de  François Macé, directeur général du Crédit Agricole Nord de France et président du comité des banques Nord Pas de Calais. A ce titre, il présidait vendredi une réunion ambitieuse de la Fédération bancaire française (FBF) à la Cité des Echanges, en présence de de Marie-Anne Barbat-Layani, directrice générale de la FBF, sur le thème du financement de l'économie. Pour cette dernière, les banques font bien leur travail contrairement aux idées reçues, comme le prouvent les statistiques. En 2013, l'organisme annonce 200 milliards d'euros de crédits nouveaux , l'encours total devant dépasser les 2000 milliards cette année,  pour financer l'économie française, tandis que les taux de crédit aux particuliers comme aux entreprises sont les plus bas d'Europe. "8 Pme sur 10 obtiennent les crédits demandés, alors que ce chiffre est de seulement  4 sur 10 aux Pays-Bas. Nous sommes en France sur un marché extraordinairement concurrentiel", analyse Marie-Anne Barbat-Layani. "Chez nous, on refuse très peu de crédits, avec un taux d'octroi de 90%. On ne refuse pratiquement rien, le problème, c'est la demande. On investit peu et les carnets de commande sont de plus en plus courts", confirme François Macé au titre du CANF.

Interrogée sur le risque systémique éventuel de l'amende gigantesque qui s'augure pour BNP Paribas aux Etats-Unis, la directrice de la FBF temporise. "On n'est pas dans du risque systémique, il ne faut pas générer de panique injustifiée".
En région, le réseau bancaire représente une force économique de 1470 agences, 16 000 salariés (dont 1300 recrutements en 2013) et 70,9 milliards d'euros de dépôts collectés. Sur 2013, l'encours de crédits a progressé d'un demi point à 79,4 milliards d'euros, dont 46,4 milliards de crédits à l'habitat et 30,3 milliards de crédits aux entreprises.