Retail Shake vise une levée de série A en 2024

Le principal enjeu de la start up est aujourd'hui de muscler ses équipes, notamment en ingénieurs data.

 

A l'heure de l'inflation tous azimuts, l'information sur l'évolution des prix constitue une donnée critique. C'est précisément le métier de Retail Shake, société créée il y a cinq ans par Irwan Djoehana.
La société suit aujourd'hui pas moins de 22 millions de produits quotidiennement, au profit de grands comptes aussi variés que Leroy Merlin, Saint Maclou, Norauto, Valeo ou Beauté Privée. Avec un succès certain puisqu'elle indique engranger un à deux nouveaux grands comptes chaque mois.
L'entreprise propose à la fois une forme de photographie de l'espace concurrentiel avec une collecte massive de données par une plateforme big data, la structuration de ces données via l'intelligence artificielle, qui permet de structurer l'information, les marques, les produits et même les produits similaires. Enfin, Retail Shake va exploiter ces informations via des tableaux de bord, des alertes, des calculs d'indices, regardés à la loupe par ses clients notamment par les responsables prix (« price managers »). Retail Shake, qui se rémunère en mode SaaS, a réalisé un chiffre d'affaires de 0,5 M€ en 2022, qui doit doubler cette année. Accompagné par un business angel, soutenu par Hodefi et par le réseau Entreprendre, Retail Shake a déjà levé 700 K€ depuis 2020 et achève aujourd'hui une nouvelle levée de fonds de 400 K€ avec ses actionnaires historiques. Mais Irwan Djoehana se projette déjà à la phase suivante, avec en perspective une levée de série A en 2024 pour aller chercher 3 à 4 M€. Retail Shake est aujourd'hui freiné par les difficultés de recrutement.
L'entreprise compte 13 salariés. « L'enjeu est de recruter des ingénieurs data, qui sont introuvables aujourd'hui, c'est notre grand drame. On va chercher à Madagascar ou en Ukraine, on teste », explique le dirigeant.