Rio Tinto conforte Aluminium Dunkerque

Alors que ce gigantesque groupe minier, l'un des trois premiers du globe, vient de décider de vendre une dizaine de sites industriels jugés non stratégiques dans le monde, Rio Tinto investit dans l'usine de production d'Aluminium primaire de Loon-Plage, près de Dunkerque. Son patron, Tom Albanese, vient de signer pour 8,8 M de travaux d'une première tranche de réfection du four à cuire les anodes. Cela permettra de commander et faire fabriquer les coûteuses briques réfractaires en 2012. Il en coûtera 31 M pour reconstruire entièrement cet outil stratégique. Dunkerque sera alors "le premier site du groupe à utiliser de grosses anodes sur cuves", explique la direction de l'usine, ce qui permettra "d'améliorer les conditions d'exploitation et de moderniser les équipements de production existant". Dans la foulée, Rio Tinto autorise 25 M d'investissement dans l'accroissement de capacité de la sous-station d'approvisionnement en énergie électrique de l'usine. Un groupe de 100kA (kilo ampère) s'ajoutera aux six groupes de 66 kA et au premier groupe de 100 kA existant. Outre la taille supérieure de la sous-station, cet équipement redondant donnera davantage de sécurité industrielle au site, "améliorera la fiabilité globale et facilitera l'exploitation", estime la direction.

Aluminium Dunkerque emploie 601 salariés et environ 350 équivalents temps plein en sous-traitance. La capacité de la ligne atteint 260 000 tonnes. L'entreprise génère 620 000 t de trafic au port de Dunkerque, dont 520 000 t d'alumine et 100 000 t de carbone pour les anodes.