RSE et e?thique de lentreprise: trois raisons de?tre sceptique... bien fragiles
La notion de RSE suscite parfois encore du scepticisme. Dans certains cas, celui-ci porte sur la re?elle volonte?, voire la possibilite? me?me des entreprises dassumer des responsabilite?s socie?tales et environnementales et de se comporter de fac?on moralement acceptable. Dans dautres cas, on soupc?onne une manuvre ide?ologique qui vise a? remplacer les acquis sociaux par des avantages sociaux laisse?s au choix arbitraire des dirigeants dentreprise, et donc un retour au paternalisme. Enfin, une dernie?re source de scepticisme consiste a? pointer vers les imperfections des bonnes pratiques pre?sente?es comme exemplaires en terme de RSE.
La succession de scandales qui alimentent re?gulie?rement les me?dia donnent en partie raison a? la premie?re critique. Cette approche de la RSE montre une image tre?s biaise?e du monde de lentreprise. Le World Forum Lille de le?conomie responsable, organise? chaque anne?e depuis 2007, a comme ambition de mettre en avant les entreprises qui ont prouve?, sur le terrain, quil est possible de combiner une rentabilite? e?conomique tout en prenant les responsabilite?s envers les parties prenantes au se?rieux.
La re?ponse a? la deuxie?me source de scepticisme est un peu plus complexe. Plusieurs e?le?ments : tout dabord, une entreprise qui se soucie re?ellement de ses salarie?s, de lenvironnement, na aucune raison de vouloir remplacer des re?gulations par des de?marches volontaires. Cela peut sembler surprenant dans le contexte franc?ais, mais nous avons observe? durant le Forum que des dirigeants responsables souhaitent parfois plus de re?gulation. Par exemple, afin de?viter la concurrence de?loyale, des chefs dentreprise bre?siliens souhaitent pluto?t la ge?ne?ralisation formellement impose?e aux autres des mesures de se?curite? quils ont spontane?ment mises en place. Cest aussi pour cette raison que lUnion Europe?enne a abandonne? la de?finition de la RSE comme une de?marche volontaire. Selon le contexte, certaines responsabilite?s sont impose?es aux entreprises (en Europe, lassurance maladie pour les salarie?s par exemple), dautres sont laisse?es a? la discre?tion de lentreprise. Pour juger une entreprise en terme de RSE, il faut combiner lensemble des responsabilite?s quelle assume, de fac?on volontaire ou pas.
Finalement, la troisie?me raison de?tre sceptique est, a? premie?re vue, convaincante. Il y a effectivement toujours moyen de de?nigrer ces initiatives parce quelles ne sont pas parfaites. Toutefois, il est important de souligner que la RSE est une de?marche de progre?s. In fine, nous avons plus de raisons de?tre sceptiques a? propos des naysayers qua? propos des personnes qui explorent activement les possibilite?s de progresser
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