Sarbacane met la main sur son concurrent allemand rapidmail
Le groupe de Hem poursuit sa croissance rapide. Après le rachat de Datananas, une start up spécialiste de la prospection par messagerie, Sarbacane reprend cette fois un plus gros poisson avec son concurrent allemand rapidmail.
« Nous sommes ravis de rester à bord et de (…) construire un leader européen du marketing et de la communication digitale ». Steffen Müllers et Sven Kummer, les fondateurs de rapidmail, ne cachent pas leur satisfaction de rejoindre Sarbacane, avec un objectif affiché désormais d'aller chercher les 100 M€ d'activité dans les cinq ans. L'opération, dont le montant et les modalités sont tenus secrets permet à l'entreprise développée par Mathieu Tarnus de s'offrir d'un coup un portefeuille de 15 000 nouveaux clients, un chiffre d'affaires proche du sien, et une grosse ouverture sur le marché allemand, où Sarbacane avait déjà un flux d'activité via sa marque Mailify. De quoi afficher un profil bien plus international et atteindre un premier cap symbolique des 20 M€ dont 30% hors des frontières. Avec un objectif de court terme de passer ce ratio à 50%. L'entreprise note que cette acquisition génère de multiples synergies notamment en matière de recherche-développement. rapidmail est en outre sur une trajectoire de forte expansion, avec une progression affichée de 40% l'an dernier.
Quintupler de taille en cinq ans
Comment quintupler de taille le groupe nordiste en si peu de temps ? Mathieu Tarnus ne cache pas son appétit de nouvelles croissances externes, que son niveau de fonds propres lui permet désormais. En juillet 2020, le groupe nordiste a en effet opéré une grosse levée de fonds auprès du fonds d'investissement l'IDI, confortée par de la dette classique auprès du CIC, du CMNE et de la Banque Populaire du Nord. Cette stratégie d'acquisitions est d'autant plus revendiquée que le secteur de l'e-mail marketing est encore très atomisé et que Sarbacane peut cristalliser autour de sa dynamique, plaide son PDG et fondateur il y a vingt ans Mathieu Tarnus.
