Serrures innovantes : U-Shin se dote de son propre bâtiment

Abbeville. La firme japonaise déménage son pôle d'innovation dédié aux serrures automobiles, depuis l'usine Valeo, vers un site propre sur le parc industriel de la Baie de Somme. Un investissement porté par la CCI Littoral.

 

Historiquement implanté dans l'usine Valeo d’Abbeville (200 salariés), spécialisé dans la fabrication d’alternateurs, le japonais U-Shin se dote de son propre site. Porté par la CCI Littoral, cet investissement immobilier, qui se monte à 3,5 M€, prévoit sur le parc industriel de la baie de Somme, la construction d’un bâtiment de 1 800 m2 dont la livraison est prévue en novembre prochain.

U-Shin l’occupera moyennant la signature d’un bail commercial d’une durée de dix ans. Il hébergera la quarantaine de salariés du « centre d’expertise» de la firme nippone dédié aux serrures automobiles. Notamment les modèles les plus innovants, basés sur la mécatronique (principe hybride de mécanique et d’électronique) et demain, sur des systèmes « purement électroniques », a promis Franck Thivilier, directeur projets chez U-Shin France, lors de la pose de la première pierre du pôle, le 18 mars dernier. Propriété de Minebea Mitsumi (52 000 salariés, 8 mds de CA) l’entreprise travaille pour de grands noms de l’industrie automobile tels Renault, Stellantis, ou Tesla, à qui U-Shin fournit des serrures pour les portes papillon, typiques des voitures de sport. «Nous développons aussi un système de fermeture complexe pour les robotaxis autonomes bientôt produits en Chine et exploités en majorité aux États-Unis », complète le responsable. Le groupe a choisi de rester à Abbeville en raison de sa position géographique, non loin des principaux sites constructeurs européens, et à proximité immédiate de l’aéroport de Roissy.

Si le caractère très innovant des activités de U-Shin garantit la pérennité du site d'Abbeville, le Japonais a récemment réduit la voilure en France. Il y a tout juste un an, l’équipementier annonçait ainsi un PSE à Nevers (Nièvre), prévoyant la suppression de 170 des 410 postes de son usine spécialisée les verrous mécaniques et antivols de voiture, aujourd’hui remplacés par des systèmes électroniques.