Sundis veut passer à 50% de plastique recyclé

Ci-dessus, la gamme Green bin – 100% fabriquée avec des MPR. Ci-dessus, la gamme Green bin – 100% fabriquée avec des MPR.

Sundis, à Sars & Rosières, est un fabricant d’articles de rangement en plastique, vendues en grandes surfaces dans toute l'Europe. En 2016, l'entreprise avait déjà conduit un premier programme baptisé Green Sundis pour doper son recours aux matières plastiques recyclées (MPR). Résultat : elle est montée de 15% à 31% de polymères recyclés. Sundis est cette fois lauréat d'un appel à projet de l'ADEME (Orplast 3), avec une ambition encore plus forte : il s'agit d'intégrer la moitié de matières recyclées dans ses produits, soit 1 700 tonnes supplémentaires par an. Mieux, le programme doit s'accompagner de la création de 15 emplois qui s'ajouteront à l'effectif actuel de 150 personnes. « Nous ouvrons une nouvelle étape visant à standardiser l'utilisation des MPR dans notre production », explique Fabrice Guyot, Président de l'entreprise.

Le défi technique est élevé : il passe par la catégorisation des matières recyclées injectées, qui implique un sourcing et un travail en amont avec les industriels pour identifier la bonne matière « répétable » en série. Autre nécessité: préserver la productivité du process, car les matières recyclées n'ont pas les mêmes caractéristiques techniques que les matières vierges. Le projet passe donc également par une adaptation des outils, la gestion des irrégularités de lots, et une maintenance renforcée, comme le contrôle sur les matières pour éliminer tout corps étranger. L'investissement inclut une machine laser de nettoyage des empreintes de moule, une modification des moules existants, un système de détection de métal dans les silos ou encore une machine de nettoyage des circuits de refroidissements. « La réussite de ce projet réside en la volonté commune de l'entreprise, ses partenaires industriels et les établissements publics comme l'ADEME à aboutir. Cette transition modèlera le visage industriel futur de notre entreprise », anticipe Fabrice Guyot.

Investissement total : 4,05 M€

Aide de l'ADEME : 1,52 M€

 

Pour en savoir plus sur les aides de l’ADEME https://agirpourlatransition.ademe.fr