Unidoses : Unither rebat les cartes de son actionnariat

Le leader mondial de la fabrication d'unidoses, basé à Amiens, annonce la sortie de son actionnaire majoritaire depuis 2017, le fonds Ardian. Le LBO est mené par Eric Goupil, président du groupe, adossé à plusieurs fonds d'investissement.

Unither, le leader mondial des unidoses stériles, né à Amiens en 1993 de la reprise d’un site Sanofi, rebat les cartes de son actionnariat. Le groupe a en effet annoncé la cession des participations de son actionnaire majoritaire, le fonds Ardian (141 milliards de dollars d’actifs en gestion), à un consortium mené par l'actuel président du groupe, Eric Goupil, et composé de GIC, fonds souverain singapourien, et d’IK Partners, spécialiste européen du capital-investissement. Ils rejoignent Keensight et Parquest, entrés au capital du groupe lors du précédent LBO, en 2017. « Avec le soutien d'Ardian, nous avons pu renforcer nos activités aux États-Unis, nous étendre en Chine et continuer à investir de manière significative pour faire face à la forte demande de nos clients et alimenter notre future croissance organique », a commenté Eric Goupil lors de l’annonce de l’opération.

Valorisation à 1,5 milliard d'euros

Sous l’égide de son actionnaire, Unither a en effet mené des investissements massifs dans ses sept sites de production, son centre de R&D, et conforté ses positions à l’international. Le groupe totalise 380 M€ de chiffre d'affaires et 1 600 collaborateurs. Selon CFNews, spécialiste de l’information financière, « l'opération valoriserait le groupe 1,5 Md€ (soit environ 15 fois l’Ebitda), contre 675 M€ il y a cinq ans ». Ce nouvel LBO devrait permettre à Unither, très implanté en Europe, de devenir un acteur de premier plan aux Etats-Unis, mais aussi d’accélérer la mise en œuvre d’un de ses projets phares : l’application de sa technologie BFS – à la base de la fabrication d’unidoses stériles – à la production de vaccins. Conditionnés en doses unitaires, ceux-ci seraient en effet plus rapides et moins coûteux à fabriquer, mais aussi plus simples à stocker et à utiliser, notamment dans les pays en développement.