Actrans : 10 ingénieristes font cause commune

Jérémy Gonce, fondateur d'Elysis et président d'Actrans Jérémy Gonce, fondateur d'Elysis et président d'Actrans

Lezennes. 10 sociétés d'ingénierie régionales se réunissent sous la bannière d'Actrans Technologies. Pour répondre aux grands donneurs d'ordre en changeant d'échelle.

 

Comment chasser en meute, gagner en visibilité et en attractivité pour recruter ? Actrans est la réponse de 10 bureaux d'études et de sociétés d'ingénierie de la région, accompagnées tant par l'ARIA (industrie automobile) que l'AIF (industries ferroviaires). « Sur un marché de plus en plus concurrentiel et concentré, nous avons fait le choix de la coopération et de la proximité pour composer une offre multi-expertise de premier plan, alternative territoriale de poids face aux majors du marché », explicite Jérémy Gonce, président fondateur d'Elysis consulting et président de ce nouveau groupement d'entreprises, créé en décembre dernier.

On y retrouve SACI (près de Cambrai), MROD (Douai), Technifrance (Téteghem), Inatis (Marcq), Asitix (Wasquehal), Eurisis (Wasquehal), et trois lilloises, Abylsen Sigma, Otteo et Acaly. Soit une force de frappe commerciale rassemblant 700 salariés pour un chiffre d'affaires de 60 M€. Une masse critique suffisante pour rivaliser avec les plus gros du marché. D'autant que les différents membres d'Actrans se veulent résolument complémentaires, offrant des compétences sur toute la chaîne de valeur, depuis la R & D jusqu'à l'industrialisation.

Déjà le consortium a commencé à contractualiser des prestations avec Bombardier Transport qui l'a référencé en rang 1. Actrans compte se positionner sur les marchés d'avenir des constructeurs, équipementiers, intégrateurs de l'industrie des transports, comme la décarbonation, la transition automobile, l'hydrogène vert, les nouvelles mobilités ou encore la relocalisation d'activités stratégiques. Elle vise le monde automobile, confronté à une révolution copernicienne et dont les usines doivent muter en profondeur, mais aussi des acteurs comme la SNCF, la RATP, et entend aussi se positionner sur le méga projet du Grand Paris. « Il y a besoin de ressources et de compétences, et un tiers de nos membres ont déjà des entités en région parisienne », se félicite Jérémy Gonce. La dynamique envisagée paraît suffisamment porteuse pour qu'Actrans annonce un potentiel de 150 nouvelles embauches chez ses membres dès 2021, dont un solde net de 100 créations.