Pouvoir d'achat : pensons sobriété !

L’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas. Le célèbre slogan est plus que jamais d’actualité à l’heure où les prix de l’énergie s’envolent. Face à cette situation, le gouvernement a dévoilé, en octobre dernier, un grand plan de sobriété énergétique. Pourtant, si la période est difficile, elle peut être aussi l’occasion d’interroger nos modes de vie, de consommation, de déplacement afin d’améliorer collectivement notre qualité de vie et notre pouvoir d’achat. Des solutions existent pour accompagner au quotidien particuliers ou entreprises dans la mise en place d'actions visant à plus de sobriété énergétique. En voici quelques illustrations.

« Défis énergie »

Ainsi, le dispositif Diag Eco-Flux (cf en bref) mis en place par l'Ademe et Bpifrance permet d'accompagner les entreprises dans la mise en œuvre d’actions vers la transition écologique pour optimiser leur consommation de flux (eau, matières, énergie, déchets). Dans les Hauts-de-France, le Service Public de l’Efficacité Energétique (SPEE) propose aux ménages ainsi depuis 2015 (cf en bref), un accompagnement administratif et technique pour la réalisation de travaux. En moyenne, l’économie réalisée grâce à ces travaux avoisine les 1 200 euros par an. Outre la performance énergétique du bâti, l’autre levier pour les ménages consiste à analyser et, le cas échéant, à modifier les comportements quotidiens.

C’est l’objectif des fameux « Défis énergie » portés par la Maison Régionale de l’Environnement et des Solidarités (MRES) qui propose, gratuitement, de participer à ces challenges pouvant aboutir à des économies d’énergie d’environ 8% par an uniquement en modifiant quelques habitudes quotidiennes. « Il existe également un challenge de la mobilité pour favoriser les modes de déplacement doux en entreprise. Cette année, avec 192 employeurs participants, 50 000 € d’économie de carburant ont été réalisées, soit l’équivalent de 750 € par an et par salarié », s’enthousiasme Thomas Blais, coordinateur pôle territoires à l’ADEME Hauts-de-France. Reste que la sobriété ne se limite pas seulement aux questions énergétiques. Elle implique également une consommation plus responsable, moins génératrice de déchets. A ce titre, l’expérience menée par la ville de Roubaix est particulièrement remarquable. Son défi zéro déchet a permis une réduction de 47% du volume des poubelles. Conjugué aux actions d’incitation au réemploi, il a ainsi généré une économie de 1 000 euros environ par foyer pour les 800 foyers volontaires. A quelques semaines des fêtes de fin d’année, le guide "Un Noël juste parfait" démontre que la sobriété ne rime pas forcément avec privation et qu’elle offre la satisfaction - inestimable - de concourir à la préservation de la planète.

 

Pour en savoir plus sur les aides de l’ADEME https://agirpourlatransition.ademe.fr

 

Le SPEE, un outil régional unique

Avec le Service Public de l’Efficacité Energétique (SPEE), les propriétaires de la région - quelles que soient leurs conditions de ressources, leur âge ou leur type d’habitation - peuvent bénéficier d’un accompagnement pour rénover leur logement. Le dispositif les accompagne aussi dans la recherche de subventions et propose des solutions de financement pour faciliter
le lancement des projets (préfinancement, éco-prêt à taux zéro, prêt longue durée...). Au total, plus de 10 000 ménages ont déjà été accompagnés depuis la création du dispositif en 2014. Pour en savoir plus : www.pass-renovation.hautsdefrance.fr

Brasserie sobre

Améliorer l’impact de son activité de fabrication de bières artisanales : c’est dans cet objectif que Mathieu Lesenne, co-gérant de la brasserie du Pays Flamand (Blaringhem), a entrepris la réalisation, en 2021, d’un Diag Eco-flux.
« Ce regard extérieur sur notre gestion de l’eau, des déchets, de l’énergie a été précieux », explique le dirigeant, notamment pour confirmer certains choix ou mettre en place des solutions, par exemple pour le nettoyage des cuves. L’entreprise de 40 personnes a aussi pu accéder à un prêt « vert » de 300 K€ de Bpifrance. Et ainsi mettre en place un système de recyclage de ses déchets de production (levures, résidus de houblon), désormais valorisés au sein d’un méthaniseur local. Pour en savoir plus : https://diagecoflux.bpifrance.fr/ 

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