Arc international : fluctuat nec mergitur

Alors que le géant des arts de la table Arc International avait engagé une belle convalescence depuis 2010, il achève un exercice 2012 en forte turbulence. Le chiffre d'affaires a reculé sous le seuil symbolique du milliard d'euros (978 M€), entraîné par la vente de sa société de distribution ADF mais surtout par un véritable plongeon de ses activités dans la zone Moyen-Orient, qui représente un tiers des ventes du groupe. A telle enseigne qu'Arc International a du licencier 450 salariés de son site émirati, à Ras-Al-Khaimah. Une unité où un nouveau four venait d'être mis en service, et qui tourne désormais à 50% de ses capacités.

Cette contre-performance a aussi des conséquences sur la France qui produit le haut de gamme pour ses marchés export. Le site d'Arques a fait l'objet de mesures de chômage partiel en début d'année. Le groupe a vu ses comptes virer à nouveau au rouge en 2012, avec un résultat opérationnel en perte de 3,7 M€, contre un bénéfice de 18 M€ l'exercice précédent. Il a aussi connu une phase très délicate, lors de la renégociation d'un certain nombre de lignes de crédit, le CIRI ayant été saisi du dossier. « Les banques ont renouvelé les lignes », déclare sobrement José-Maria Aulotte, directeur de la communication d'Arc.

Pour 2013, ce dernier se dit plus optimiste : « On gagne des parts de marché aux USA, les Amériques marchent bien » tandis que « la tendance arrête de baisser cette année ». Il souligne encore que le groupe marque sa confiance dans son unité historique où un investissement de 50 M€ va être consenti. Arc International emploie 6400 salariés en France dont 5900 à Arques.

OD