Baromètre EY 2021 de l'attractivité : la région reste à des plus hauts

 

En 2021, la région s'est positionnée au quatrième rang national en terme d'investissement étranger et au dixième rang européen. L'investissement industriel représente plus de la moitié des projets. 

L'investissement étranger demeure un critère important de l'attractivité territoriale. Le baromètre 2021 de la France établi par EY montre que la France figurait l'an dernier au premier rang européen des destinations des investissements étrangers, loin devant le Royaume-Uni, qui stagne, et l'Allemagne, en recul. Mathieu Jaud de la Jousselinière, directeur régional EY, pointe par ailleurs une forter poussée de l'attractivité des pays du sud de l'Europe (Turquie incluse), portés par un mouvement net de relocalisations. Avec un exemple intéressant à méditer, l'industrie textile. L'attractivité dans ce secteur ne dépend pas seulement des conditions fiscales ou de coûts de production, mais surtout du maintien des compétences et d'une filière intégrée, comme le montre le cas portugais. Au-delà, les fragilités de la mondialisation sont apparues au grand jour au profit du double choc de la pandémie puis de l'invasion de l'Ukraine. « C'est un « wake up call», souligne Mathieu Jaud de la Jousselinière. "Des gens ont compris qu'il était très à risque d'avoir une chaîne de production éclatée sur toute la planète ».

Dans le top 10 européen

Et les Hauts-de-France ? La région se positionne au quatrième rang français en matière d'investissement étranger en 2021 en nombre de projets (107), dont une moitié de nature industrielle (55). Si l'on lisse sur trois ans, la région affiche 329 projets, ce qui la place dans le trio de tête derrière Paris et Lyon. On relèvera aussi qu'en terme d'emplois créés, les Hauts-de-France sont la deuxième région de France en 2021, avec 7 500 emplois en perspective (+ 45% en un an!), avec une poussée du nombre de projets importants : 38 d'entre eux vont générer plus de 50 emplois. Parmi eux, citons la gigafactory Envision, mais aussi Mobivia, CRVO Lens ou encore Inetum (ex-GFI).

Sur les 107 projets confirmés l'an dernier, un quart provient des Etats-Unis, devant la Belgique (19). Si l'industrie domine, la logistique est également très présente avec un quart des projets, soit un poids doublé en deux ans, grâce à l'essor du e-commerce. On ajoutera qu'une larger majorité des projets enregistrés en 2021 relève d'extensions ou de développements d'entreprises déjà implkantées en région, signe de confiance et de fidélité aux Hauts-de-France.

Ces performances placent notre région dans le top 10 européen des investissements étrangers, encore dominé par le Grand Londres, la Rhénanie du Nord Westphalie et l'Ile-de-France. Avec un frein en ressources humaines que souligne Mathieu Jaud de la Jousselinière : « Il y a toujours un énorme déficit d'attractivité de la région des diplômés et des personnes expérimentées. C'est un gros frein à la croissance ».