Caroline Sonrier: L'Opéra est un lieu vivant et non pas un musée
En octobre, l'Opéra retransmettra sur écran géant La Cenerentola de Rossini. Démocratiser les arts lyriques, c'est une priorité pour votre équipe ?
Effectivement. Après la réouverture en 2004, l'objectif a été de relancer une activité de production lyrique pour louvrir à un public large. Lun des moments forts est la retransmission de spectacles. Nous le faisons toutes les deux saisons car ce sont des projets très lourds à monter. L'idée est de prendre le plus grand titre de la saison comme nous lavons fait pour Carmen, Le Barbier de Séville ou de Madame Butterfly. Le 14 octobre, ce sera autour de La Cenerentola de Rossini , une histoire adaptée de Cendrillon à la fois charmante et avec un humour très débridé. Pour linstant, elle est prévue dans 12 ou 15 villes des Hauts-de-France.
Quelles seront les autres grandes productions de la saison ?
Nous aurons plusieurs points forts, principalement des opéras. En novembre, ce sera « Le Premier Meurtre », une céation d'un orchestre appelé « Le Balcon ». Une jeune équipe déjà présentée pour des spectacles plus confidentiels. Ils ont autour de 30 ans et un talent fou ! Au mois de janvier, ce sera Le triomphe du temps et de la désillusion de Haendel. Une histoire plutôt allégorique mise en scène par Krzysztof Warlikowski, un très grand metteur en scène européen. Les personnages sont la Beauté, le Plaisir, le Temps et la Désillusion. Le quatrième grand projet sera une œuvre que lon joue très rarement à cause de ses dimensions gigantesques : Le Vaisseau Fantôme de Wagner (voir photo). Cest un évènement en soi parce quil y aura plus de 60 choristes sur scène et un très grand orchestre en fosse. C'est une œuvre qui a une dimension dramatique et une puissance uniques ! C'est toujours un événement d'avoir un opéra de Wagner et pour nous ce sera le premier depuis la réouverture.
Quelles sont les autres initiatives destinées aux publics non initiés ?
Tous les ans nous avons un grand titre représenté neuf fois. Cest l'occasion ou jamais d'aller chercher un nouveau public. Celui qui aurait les moyens de s'acheter une place mais qui ne vient pas parce que ça ne fait pas partie de son éducation ou de sa culture. Et un autre éloigné de l'Opéra pour des raisons sociales ou culturelles. La diversité cest aussi proposer l'audio description ou aller chercher un public en zone rurale avec ce que nous appelons les « bus opéra ». Nous organisons aussi des «Happy Days », des journées portes ouvertes pour découvrir des mini concerts et mini spectacles. Des choses souvent surprenantes et originales qui montrent aussi que l'opéra est un lieu vivant et non pas un musée. Cette année, nous avons lancé la création d'ateliers de pratique vocale pour des enfants de 8 à 12 ans.
A combien se?le?ve votre budget ?
Nous sommes autour de 12 à 13 M€, financés à 78% par des subventions publiques dont 43% de la ville, 25% de la MEL, 20% de la Région et 12 % de l'Etat. Le reste provient de recettes propres de la billetterie et de la vente en coproduction de nos spectacles dans d'autres théâtres en France. Mais aussi du partenariat et du mécénat avec des entreprises. Cela représente autour de 400 et 500K€. Cette partie là est extrêmement importante et nous permet d'augmenter le nombre de représentations et donc notre accessibilité au public.
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