Edenside perd Bulteau et gagne trois investisseurs

Forest-Style, beaucoup connaissent. Edenside, personne. Il faut dire que la dénomination est récente et que ce groupe spécialiste du mobilier de jardin en bois s'est développé depuis 1999 dans une grande discrétion.Vianney Descheemaeker (photo) s'était alors lancé au côté du groupe Bulteau, dans une association paritaire. Alliance fructueuse puisque, parti de rien, le groupe de Wambrechies

pèse aujourd'hui 53 millions d'euros de chiffre d'affaires(+ 23%) pour un effectif de 280 personnes. Mais Bulteau était un « sleeping partner » alors que Vianney Descheemaeker voulait passer la surmultipliée et mettre le cap sur la barre symbolique des 100 millions d'euros à un horizon de cinq ans. C'est avec d'autres partenaires qu'il s'engage donc dans cette voie. Nord Capital Partenaires, Turenne Capital (pour 20%) et Siparex (pour 10%) entrent au tour de table pour un montant non dévoilé, tandis que Vianney Descheemaeker porte son contrôle à 70%. Le capital de l'entreprise est désormais de 7,5 M€.

Spécialiste du mobilier de jardin en bois (Oaken, Forest-Style, soit 38 M€ de CA), des abris de jardin (Madeira, 6 M€) et des barbecues et accessoires (Cook'in Garden et Laguiole, 6 M€, 15% de parts de marché en France), Edenside a connu un essor rapide ces dernières années, marquées notamment par une implantation en direct en Pologne, qui l'a conduit à devenir fabricant. L'usine, qui compte 140 salariés (30 de plus qu'à l'époque), réalise un CA de 3 millions d'euros. L'entreprise concentre tout son know-how au siège, où 13 ingénieurs œuvrent à la conception des produits. « Edenside n'est pas une société de trading. Nous accompagnons son ambition de croissance », note Christophe Deldycke, directeur général de Nord Capital Partenaires.

Cette expansion devrait prendre le chemin de l'international, où Edenside réalise déjà 20% de ses ventes, et de la croissance externe -mais uniquement dans ses trois métiers. « Cette année, on a réorganisé le comité de direction, mis au point un nouvel ERP, on est prêt pour accélérer », explique Vianney Descheemaeker.

Le groupe pourrait d'ailleurs conjuguer les deux en procédant à des acquisitions à l'étranger. Son dirigeant voudrait porter la part du chiffre d'affaires export à la moitié du total à l'échéance 2016. En attendant, il recrute une dizaine de personnes au siège.

OD