Euratech, saison 2 !
Pierre Mauroy avait envisage? la de?molition du site. Pierre de Saintignon l'a convaincu d'un avenir beaucoup plus audacieux pour l'ex-usine textile Le Blan-Lafont. Cinq ans apre?s son inauguration, plus personne ne pose la question de la le?gitimite? d'Euratechnologies. Le po?le d'excellence nume?rique s'est impose? en cinq ans comme l'incarnation avant l'heure de la « french tech » promue par la ministre de l'e?conomie nume?rique Fleur Pellerin. «Nous venons de faire un cycle, 2006- 2013 », de?code Raouti Chehih, directeur ge?ne?ral de la SPL Euratechnologies (25 salarie?s). Le site, qui fe?tera officiellement son 5e anniversaire dans quelques semaines, accueille de?ja? 137 entreprises repre?sentant 2200 emplois et un chiffre d'affaires de quelque 250 M, tandis que 25 projets incubent. Au bilan e?galement, 300 e?ve?nements organise?s sur le site en 2013 et 40 000 visiteurs. Sans compter l'implantation de poids lourds comme Tata ou IBM. Et une quinzaine d'entreprises accueillies ont en outre re?ussi a? lever pas moins de 20 M depuis 2009 avec de grosses perspectives d'expansion. Et le flux devrait se poursuivre.
Pas de quoi attraper la grosse te?te : « On a pris des claques, il a fallu forcer la main souvent. Mais depuis que nous avons le statut de socie?te? publique locale, nous avons moins de proble?mes », reconnai?t Raouti Chehih.
Et maintenant ? Le directeur avance un deuxie?me cycle 2014-2020 davantage oriente? sur l'innovation technologique que d'usage : retour vers le hardware, notamment via les objets connecte?s. « On parle techno, plasturgie, montage, design, cre?ation d'objets a? vertu technologique dont le montage et l'assemblage peuvent se re?aliser dans des usines intelligentes en France », se projette-t-il.
Besoins en recrutement e?leve?s
Signe que la mayonnaise Euratech a pris, les projets immobiliers fleurissent. Le ba?timent Bretagne sera livre? cette anne?e, avec 6600 m2 disponibles. Projectim en cre?e un de 4400 m2, comme Nacarat (4000 m2). De quoi imaginer 200 entreprises implante?es d'ici la fin de l'anne?e soit un total de 3000 voire 3500 emplois. « On devient une vraie tache sur la carte a? l'e?chelle nationale voire internationale », estime Raouti Chehih, qui devrait officialiser courant avril le lancement d'un ambitieux programme de R & D dans le domaine du big data. Euratech va en outre renforcer son partenariat avec l'universite? de Stanford, qui va concerner 35 entreprises cette anne?e, tandis que le shopping innovation lab prend racine pour le po?le Picom et que le CITC et l'INRIA pre?parent des initiatives fortes.
Une ombre au tableau ? L'emploi. Le secteur a vu son chiffre d'affaires progresser de 10 % en 2013 dans la re?gion. Et les besoins en recrutements restent e?leve?s et sous tension. « Il faut pousser les jeunes dans cette voie. On n'a pas le temps ! Ces boulots peuvent partir ailleurs, a? 1h30 d'avion vous avez des inge?nieurs tre?s bien forme?s ». A bon entendeur... O.D.
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