Française de mécanique : 830 départs à la retraite non remplacés

Sureffectif, chute du marché, l’usine de fabrication de moteur n’échappe pas à la crise automobile européenne. Depuis 2007, son volume de production a baissé de 38%. Aujourd’hui, 3 200 personnes travaillent sur les lignes de Douvrin pour construire un million de moteurs par an. Mais les projections à cinq ans affichent des ordres de grandeurs bien différentes. En 2017, les commandes devraient passées à 650 000 moteurs par an, loin de deux millions d’engins produits au plus fort de l’activité. Il va donc falloir ajuster. Impossible d’avoir la main sur les coûts des fournitures, l‘effectif sera donc la première variable d’ajustement. D’abord avec le non-remplacement de 800 départs à la retraite en cinq ans puis via des accords de performance industrielle et économique. « Nous avons débuté les négociations le 18 juin et nous espérons déboucher sur un accord avant les congés », précise Jean-Pierre Papin, directeur de la communication. Organisation du travail, flexibilité, mesures salariales, « tout sera mis sur table et discuté avec les partenaires sociaux pour assurer la pérennité du site et aller chercher des volumes supplémentaires », assure-t-il. Selon la direction, des accords signés rapidement positionneraient un peu plus l’usine nordiste face à son cousin-concurrent de Moselle pour accueillir la production du futur moteur PSA, DV/Néo. De quoi être prêt pour l’avenir. J.D.