GSK inocule 100 emplois de plus à Saint-Amand
Saint-Amand. GSK collabore avec plusieurs big pharma pour développer des vaccins anti-covid. Son usine nordiste va produire des centaines de millions d'adjuvants.
GSK annonce son ambition de produire jusqu'à un milliard de doses d'adjuvant pandémique pour les vaccins anti-covid-19 cette année. Sur ce volume global, son usine de Saint-Amand-les-Eaux doit en fabriquer « plusieurs centaines de millions de doses », indique Joséphine Comiskey, présidente de GSK France. C'est au regard de cette production mas- sive qu'un programme de recrutement de 100 collaborateurs a été lancé. Les adjuvants viendront accompagner les vaccins actuellement développés dans plusieurs partenariats avec notamment Sanofi, le chinois Clover Biopharmaceuticals et le canadien Medicago.
L'enjeu industriel consiste à produire concomitamment les vaccins de GSK sur le site mais aussi ces nouveaux adjuvants. « Ce n'est pas l'un ou l'autre : l'ambition est de faire les deux, en mettant tout en œuvre pour garantir les plus hauts standards de qualité et de sécurité pour les patients », souligne le directeur du site Eric Moreau. Déjà utilisés dans plusieurs vaccins, ces adjuvants permettent d'augmenter la réponse immunitaire et de réduire la quantité nécessaire d'antigènes par dose, revendique GSK.
Les recrutements portent notamment sur des opérateurs, des techniciens de production, des opérateurs de maintenance et de qualité.
95% pour l’export
Il s'agit d'une nouvelle étape importante pour ce site industriel récent du géant pharmaceutique anglais. Il y a déjà investi 600 M€ entre 2006 et 2013, le plus gros investissement réalisé par un labo étranger en France depuis 20 ans. Le groupe n'a pas dévoilé le montant des nouveaux investissements nécessaires pour la mise en place des nouvelles fabrications. L'usine amandinoise compte désormais 900 salariés. Le site a produit en 2019 pas moins de 140 millions d'unités vaccinales dont 95% destinées à l'export et affiche une capacité de production de quelque 300 millions de doses. On notera que GSK lance ces opérations sans s'attendre à réaliser de profit, et « s'engage à investir tout profit réalisé à court terme dans la recherche sur le coronavirus et dans la préparation face à une éventuelle épidémie de longue durée ».
