Hommage à Antonio Molina-Nolin

Photo Sophie Stalnikiewicz Photo Sophie Stalnikiewicz

L'hommage d'Olivier Varlet Directeur général délégué d'Euramaterials, suite à la disparition d'Antonio Molina

 

« Bonjour Président vénéré ! » 

« Vous en êtes un autre ! » répondait-il.

Ainsi démarrait chacune de nos rencontres avec Antonio qui arborait son air jovial et son sourire légendaire.  

Notre première rencontre date de 2014, nous avions identifié le groupe Mäder comme un acteur important dans le domaine de la chimie. Sa vision correspondait aux ambitions de l’IFMAS-Institut Français des Matériaux Agro-sourcés- qu’il présidera un peu plus tard. Identifié par Xavier Ibled (ancien président) comme potentiel président du pôle MATIKEM, il acceptera le « sparadrap de Tintin » comme il se plaisait à dire. 

Lui et moi, ça a matché tout de suite, sans calculs, sans round d’observation. J’ai beaucoup appris à ses côtés. D’une intelligence rare, sa culture était immense, sa vision à 10 ans pour l’entreprise, permanente. Ensemble nous avons écrit VEREM (Ce que je vois en latin), une vision de l’écosystème idéal pour le territoire. Plus tard en 2019, nous fusionnons avec le pôle Up-Tex pour fonder EuraMaterials. 

Pendant au moins trois ans, lors de nos déjeuners réguliers, nous partagions le parcours de Julien, son fils adoré, nous avons arrosé son doctorat de chimie, puis son parcours à l’EDHEC et enfin la direction du groupe. Il voulait réussir cette mission, c’est fait. 

Cher Antonio, mon ami, mon frère, 

Nous avons passé huit jours ensemble dans votre maison d’Andalousie, face à l’Océan. Nous avons fait quelques parties de golf mémorables. J’ai fait connaissance avec votre « clan », vous sœurs et beaux-frères, de belles personnes comme vous.  

Nous avons refait le monde dix fois ensemble, j’adorais la sagesse de vos propos, votre faculté à décider vite et bien, votre flegme face à ceux qui parlent comme des livres ouverts… vous étiez l’humilité et n’aimiez pas beaucoup être sous les projecteurs. 

Cher Antonio, 

La vie a fait que nos chemins se sont croisés, et ce fut un privilège de partager tous ces moments bienveillants. 

Mes larmes ne sèchent pas, ma tristesse est infinie, je suis dévasté. 

Nous n’avons pas eu le temps de nous dire au revoir et je refuse de vous dire adieu car vous êtes immortel. 

Alors, Antonio, on se reverra de l’autre côté… 

Amitiés éternelles

Tags: