Hygiène bébé : Naturopera se dote d'une usine près de Lens

Tidoo, l'une des marques de couches bio de Naturopera Tidoo, l'une des marques de couches bio de Naturopera

 

Bully-les-Mines. Le leader français des couches écolos va investir 13 M€ d'ici à la fin 2022 dans sa première usine, qui devrait générer à terme 100 emplois.

Peut-on parler de souveraineté industrielle en matière de couches-culottes ? Il se trouve en tous cas que seules 2 à 3% des couches consommées en France y sont pro- duites. Une anomalie que veut corriger Naturopera, une jeune entreprise de Boulogne-Billancourt spécialisée dans la couche écolo. Elle serait même bio si la fibre de bois utilisée, sauvage, pouvait être labellisée ainsi, ce qui n'est pas le cas. Naturopera vend déjà ses produits sous les marques Tidoo (réseau bio), Carryboo (GMS) et Libellys (pharmacie), et se présente comme le leader français de la couche écologique, avec son chiffre d'affaires de 29,5 M€ en 2020 contre 19 M€ un an plus tôt. Des produits qu'elle fait pour l'heure produire par deux sous-traitants. « Mais quand on sous-traite, on ne maîtrise ni la capacité ni l'innovation », pointe Kilian O'Neill, cofondateur de l'entre-prise, qui veut franchir une étape majeure dans son développement.

D'où un projet ambitieux de se doter d'une usine en propre. Ce sera à Bully-les-Mines, près de Lens, où l'agglo a su convaincre l'entreprise de poser ses valises, dans un bâtiment de 18 000 m2, le V2-Park. Naturopera va y investir 13 M€ pour démarrer la production dès la fin 2022, avec 41 salariés, l'effectif devant monter à une centaine d'opérateurs en trois ans, selon les dirigeants. « Le bâtiment présente toutes les caractéristiques que nous recherchions », note Geoffroy Blondel, le second co-fondateur. L'ensemble des gammes de la société, qui vend des soins pour bébé, des produits d'hygiène féminine, une mousse désinfectante contre la Covid ou encore une gamme de DIY (do it yourself) développée en exclusivité pour Auchan, a vocation à être fabriquée sur place. Les nouvelles capacités permettront à l'entreprise de viser aussi des développements à l'export, qui compte aujourd'hui pour moins de 10% des ventes. L'investissement est soutenu par la CALL, qui a déjà voté une subvention tandis que la Région est sollicitée, ainsi que l'Etat dans le cadre du programme Territoire d'industrie. Les dirigeants de Naturopera, qui annoncent avoir le soutien de BPI, révèlent aussi à Eco121 leur intention d'ouvrir leur capital à court terme. 

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