Jobstory : raconter son histoire professionnelle pour retrouver un emploi

L’association d’aide au retour de l’emploi des cadres se distingue par la dimension psychologique de son approche.

"Quand on perd un emploi, on ne perd pas son métier et son savoir-faire. Mais parfois, on perd un peu de confiance en soi. Nous sommes là pour aider les demandeurs d’emplois à retrouver confiance en eux et à décrocher un travail. » C’est ainsi qu’Alain Noreux présente Jobstory, l’association qu’il préside. Installée à la Maison des associations, à Lille, Jobstory se veut complémentaire d’organismes comme France Travail ou l’Apec. L’association s’en distingue toutefois par sa « dimension psychologique » pour les cadres en reconversion professionnelle. Elle se manifeste par l’intervention de coachs et psycho-thérapeutes auprès des « jobeurs », le surnom donné aux membres de l’association.

Outre les traditionnels accompagnements au CV, Jobstory vise le développement des « soft skills » et du bien-être. « Nous aidons les demandeurs d’emplois à activer leur fonction commerciale, note Alain Noreux. Il faut leur donner la capacité de parler de leur métier. De ne pas se cantonner à leur CV, mais de raconter leur histoire. On aide les personnes à être en accord avec leurs talents et à ne plus se soucier du regard des autres. »

Créée en 2001, l’association a accompagné 500 à 600 personnes. Elle fonctionne grâce à des bénévoles. Actuellement, ils sont 52, des retraités, des anciens « jobeurs », mais aussi des professionnels, à l’instar de Valérie Marie Vaillant. Cette consultante en développement des entreprises anime des ateliers et conseille sur la gestion du stress, Jobstory ne dépend que des cotisations de ses membres et ne reçoit aucune subvention.

Un «jobeur» quia redonné du sens à sa carrière

Alors qu’il suivait un doctorat scientifique, Quentin P. s’est rendu compte qu’il ne voulait pas faire carrière dans la recherche. Une profonde remise en question qui l'a conduit à rejoindre Jobstory. « Cela m’a permis de retrouver du sens à mon parcours. Grâce mes échanges avec les autres “jobeurs”, j’ai pu identifier ce que je voulais. Ce que j’aime, c’est d’écrire sur des sujets divers et variés. » Il se destine désormais à un métier de rédacteur scientifique.