“Le fort appe?tit sur certains dossiers fait monter les prix”

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Pouvez-vous présenter le club Ambition Capital ?

Le club Vauban avait e?te? cre?e? il y a une trentaine d'anne?es par les pionniers du capital-investissement en re?gion. Il y a quatre ans, on a voulu donner une nouvelle dynamique a? ce club en le rebaptisant Ambition Capital. Il fe?de?re aujourd’hui tous les acteurs du secteur qui ont une implantation physique en re?gion. Nos membres sont pre?sents a? tous les stades du capital-investissement : amorc?age, innovation, de?veloppement et transmission. Le club a pour but de promouvoir le capital-investissement aupre?s des entrepreneurs de la re?gion et de leurs conseils.

Pourquoi cette promotion de la culture de l'ouverture du capital ? Elle semble désormais bien diffusée...

Beaucoup de dirigeants me?connaissent encore le me?tier du capital-investissement et ce que c?a peut apporter a? l'entreprise : financer le de?veloppement, re?gler des proble?mes d'actionnariat comme des sorties de minoritaires, accompagner des transmissions familiales, conforter la structure financie?re et surtout financer la croissance, notamment externe. Aujourd'hui la croissance est pluto?t « flat » : un des moyens principaux de se de?velopper, ce sont donc les acquisitions dont nous pouvons e?tre un acce?le?rateur. Progressivement la culture du capital- investissement est pre?sente dans l'esprit des dirigeants et notamment des nouvelles ge?ne?rations. C'est particulie?rement vrai dans le capital- innovation et le capital-amorc?age car ces jeunes entreprises ont besoin de capitaux exte?rieurs pour se de?velopper.

Depuis cinq ans, quelles ont été les évolutions marquantes ?

Historiquement, l'offre e?tait assez limite?e en re?gion pour accompagner les entreprises innovantes a? fort potentiel de croissance. Ces deux dernie?res anne?es, l’offre s'est fortement e?largie et se confortera dans les mois qui viennent avec la monte?e en puissance de Finovam, qui ge?re le nouveau Fonds Inter- Re?gional d'amorc?age (FIRA), avec une force de frappe tre?s significative (30 M€). Depuis 2013, le fonds re?gional de co-investissement Nord France Amorc?age (NFA) est e?galement ope?rationnel avec des fonds issus de la Re?gion et de l’union Europe?enne et ge?re?s par Siparex. On voit e?galement beau- coup de capitaux disponibles de fonds sectoriels spe?cialise?s, notamment des fonds technologiques ou biotech, qui ne sont pas implante?s a? Lille, mais qui ont e?norme?ment de liquidite?s a? investir.

On entend re?gulièrement parler de bulles dans le nume?rique. Qu'en pensez-vous ?

Il y a beaucoup de liquidite?s donc des valorisations parfois hors marche? et un peu de?connecte?e des agre?gats e?conomiques de la socie?te?, ce qui peut mettre en e?chec le deuxie?me tour de table. Le fort appe?tit sur certains dossiers fait monter les prix. C'est une vision court termiste d'accepter des valorisations si e?leve?es. Le dirigeant peut y voir son inte?re?t a? tre?s court terme, mais il ne voit pas force?ment le handicap que cela peut engendrer a? horizon de 6 mois ou deux ans.

Reste-t-il des trous dans la raquette du capital-investissement re?gional?

Il faut distinguer le capital-innovation et les autres ope?rations. En capital-de?veloppement ou capital-transmission, on est capable sans proble?me de mo- biliser 10 M€ et plus. Chaque acteur a ses spe?cificite?s et sa strate?gie d’investissement par rapport aux fonds qu'il ge?re, que ce soit sur fonds propres ou pour compte de tiers (personnes physiques, institutionnels, capitaux publics,..). Aujourd'hui, l 'offre est tre?s large et l'entrepreneur doit pouvoir trouver ses capitaux, quel que soit son stade de de?veloppement. Sinon, c'est qu'il y a un proble?me dans le positionnement de son entreprise, la cre?dibilite? de son projet et des perspectives, son organisation interne ou juridique, etc.... Il peut ne pas e?tre bien conseille? ou accompagne?. C'est tout le travail d'Euratech, Eura- sante?... de former e?galement le dirigeant a? savoir pre?senter et vendre son business plan, son produit, ses e?quipes, ses facteurs diffe?renciants.
Recueilli par Olivier Ducuing

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