Logement social : vers un mariage SIA et SIGH

Ici La Résidence Ilot 22 à Lille, un trait d’union entre l’ancien et le neuf. Un programme SIA Habitat. Photo Samuel Dhote Ici La Résidence Ilot 22 à Lille, un trait d’union entre l’ancien et le neuf. Un programme SIA Habitat. Photo Samuel Dhote

Douai et Valenciennes. Les deux bailleurs vont jouer l'effet de masse et les économies d'échelle pour peser davantage dans un univers toujours plus sous contrainte.

Big is beautiful. Face aux défis toujours plus lourds de la rénovation, de la sévérisation des normes, et des charges, deux gros acteurs du logement social régional s'apprêtent à regrouper leurs forces. Il s'agit de SIA Habitat et de SIGH, deux entités qui appartiennent au réseau Habitat en Région (sous l'égide des Caisses d'Epargne) et qui sont sur des périmètres assez complémentaires. La première, basée à Douai et issue du logement minier, compte un parc de 43 500 logements répartis sur 319 communes. Plus que centenaire, SIA compte 640 salariés pour un chiffre d'affaires de plus de 244 M€. La société est engagée dans un lourd programme d'investissements puisqu'elle doit déployer pas moins de 2,160 milliards d'euros à horizon 2032. Un volume qui correspond peu ou prou à la préservation de 3 000 emplois annuels sur le territoire.
La Société Immobilière du Grand Hainaut, comme son nom l'indique, est basée dans le Valenciennois. Elle emploie de son côté 370 collaborateurs pour un patrimoine de 28 000 logements répartis sur 218 communes, à la fois dans le Nord et le Pas-de-Calais. SIGH a dégagé un chiffre d'affaires de 159 M€ l'an dernier. Elle produit environ 200 logements neufs par an.

L'objectif du rapprochement des deux acteurs ? «Accélérer le développement des deux société sur leur territoire, optimiser leur capacité d'investissement et leur efficacité dans une période où le secteur du logement social est confronté à de nombreux défis », commente Laurent Roubin, président du directoire de la Caisse d'Epargne Hauts de France et président des conseils des deux sociétés. Inflation, hausse des coûts de construction, des investissements renchéris par les exigences environnementales et énergétiques, concurrence du privé sont autant de difficultés qu'une taille plus importante permettra de mieux maîtriser. L'opération doit aussi générer des synergies et mutualisations nombreuses, et faire émerger un acteur majeur qui pèsera à lui seul 71 000 logements, affichant un programme d'investissement de quelque 3,3 milliards d'euros à l'horizon 10 ans.