L'usine Toyota signe un exercice 2022 en fanfare

Selon le président de TMMF, l'usine française de Toyota aurait pu monter à 275 000 véhicules l'an dernier sans les difficultés d'approvisionnement des semi-conducteurs. Selon le président de TMMF, l'usine française de Toyota aurait pu monter à 275 000 véhicules l'an dernier sans les difficultés d'approvisionnement des semi-conducteurs.

Onnaing. Le constructeur nippon aurait pu atteindre son record de production dans sa seule usine française, sans les problèmes d'approvisionnement des semi-conducteurs.

 

"On aurait pu produire 275 000 véhicules ». Malgré ce petit regret, Jim Crosbie (photo), président de Toyota Motor Manufacturing France, ne boude pas son plaisir. A l'heure du bilan annuel, l'usine valenciennoise a en effet réalisé un exercice très positif, dopé par le lancement réussi de la Yaris Cross. A telle enseigne que ce SUV citadin est même le véhicule plus produit en France en 2022, tous modèles et marques confondus. L'usine nordiste en aura produit 161 500, complétées de plus de 90 000 Yaris de 4e génération. Soit la deuxième meilleure année du constructeur depuis son entrée en service en 2001. Toyota Onnaing est désormais l'usine dont les volumes produits sur une ligne sont les plus importants au monde chez Toyota. 86% des voitures sorties des chaînes nordistes sont des hybrides (mais déjà 95% pour la Cross) , Toyota n'ayant pas fait le pari du tout électrique, préférant garder toutes les technologies, pour répondre à tous les besoins.

Cet essor commercial s'accompagne d'une montée en régime des effectifs : le site a passé l'an dernier la barre des 5 000 salariés en CDI, CDD ou intérimaires. L'usine poursuit son plan de transformation de 500 contrats CDD en CDI et le cap des 4 000 CDI devrait ainsi être atteint d'ici fin 2024. On notera aussi que le constructeur soigne ses salariés, avec des négociations annuelles obligatoires (NAO) qui se sont soldées en 2021 par une progression moyenne de 4,16% puis en 2022 de 4,6%, et des primes d'intéressement de 3 200 euros par an en moyenne (hors abondement).
Pour 2023, l'usine compte bien cette fois battre son record de production, pour dépasser les 280 000 véhicules, avec une montée en puissance encore attendue de la Cross qui pourrait représenter plus de 70% de la production du site. Il reste que les chaînes logistiques mondiales n'ont pas encore pleinement retrouvé leur fluidité en matière de semi-conducteurs (on en compte plus de 1 000 par véhicules) et pourraient encore peser et empêcher Toyota d'appuyer à fond sur le champignon industriel.