Pas de retour de la croissance sans un retour à l’industrie. Par André Beirnaert

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Andre?-Beirnaert

 

Dans un article paru le 14 septembre dans les Echos, Patrick Artus cite quatre causes possibles au manque de modernisation de l’appareil productif français : le conservatisme et l’aversion au risque des entrepreneurs, les mauvaises relations entre grands donneurs d’ordre et sous-traitants, le choix de la délocalisation pour installer de nouveaux équipements, l’insuffisance des compétences de la population active.
Faut-il choisir ? L’entrepreneur est d’abord un battant, s’il renâcle au risque c’est que vraiment la dose de contraintes lui coupe l’envie . Les mauvaises relations sont un fait, mais cette raison n’est jamais qu’une rationalisation d’une autre cause. Le choix de la délocalisation s’appuie aussi sur la proximité nécessaire pour servir un marché. L’insuffisance de compétence traduit l’insuffisance de nos outils de formation .
Finalement , la vraie cause de la perte de production industrielle est à rechercher d’abord dans notre écosystème, qui, pendant des années n’a rien fait pour installer l’industrie dans «  notre top of mind » collectif. Au contraire on l’a dédaignée voire déconsidérée, y compris auprès de nos enseignants.
Une décision stratégique de notre pays serait d’afficher « un tout pour l’industrie ». On connait les mesures nécessaires, dans le financement, la fiscalité, le droit et les règlements, donc la priorité nationale .On peut toujours inverser une tendance, la fatalité ne résiste pas au courage.
L’industrie allemande contribue au PIB allemand deux fois plus que l’industrie française. Si nous étions au même niveau , notre PIB s’accroîtrait d’au moins 200 milliards d’euros, le chômage serait réduit au taux de 5% à 6%, entre emplois directs et induits, chaque Français plus « riche » de 3000 euros.
De plus, l’industrie paye mieux, pratique la promotion interne, conjugue des compétences qui mélangent le hard et le soft, le manuel et le sensible, la théorie et la pratique, finalement se montre exigeante de constante mise à niveau, et donc forme ses collaborateurs et doit s’adapter en permanence aux nouvelles machines , et aux nouveaux services . Quoi de mieux pour un emploi qualifié ?
La nouvelle industrie absorbe le « digital » tellement rêvé et vanté, mais ne s’y restreint pas. Puisse le nouveau Président de la République faire de l’industrie un enjeu national. Un vrai challenge pour candidat lucide et courageux.

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