Pessimiste à court terme... optimiste à long terme !

Tel est l'adage d'un oncle plein de bon sens et d'expérience dont les proches se reconnaîtront. Ce qui était vrai il y a 30 ou 40 ans peut aussi s'appliquer à cette bien curieuse année 2012.
Les motifs de pessimisme sont si nombreux qu’on ne sait par où commencer : fragilité monétaire et économique de la zone Euro, politique de rigueur, (trop ?) grande influence des Moody's, Standard & Poors et autres Fitch, terrorisme individuel, baisse du pouvoir d'achat, et tous les thèmes largement débattus pendant la campagne présidentielle.

« Désaxer » son point de vue

Mais il convient aussitôt de se concentrer sur l'avenir pour construire son « plan de bataille », celle de la perte de confiance à regagner. Comment, dans un tel contexte ?
Il faut « désaxer » son point de vue. En tant que chasseur de tête, on me demande souvent comment se porte le marché de l'emploi. Ma réponse en ce moment étonne : ça va bien, les entreprises recrutent ! Ce qui est révélateur n'est bien entendu pas la quantité des recrutements, qui reste faible, mais la nature des postes recherchés. Tous ont de près ou de loin trait au développement ! Commercial bien sûr, la meilleure défense restant l'attaque, mais aussi en termes de nouvelles compétences.

Développeurs, créatifs et autres conquérants

Comment se démarquer, valoriser l'offre, sortir du cadre ? Si la demande en recrutement était plus forte sur des profils gestionnaires entre 2008 et 2010, elle fait aujourd’hui la part belle aux développeurs, créatifs et autres conquérants à même d'apporter de la valeur ajoutée, de l'oxygène et de participer à une dynamique d'entreprise. Les postes souvent recherchés sont donc orientés vers des directeurs export, experts techniques dans l'industrie et vers les nouveaux médias : community manager ou plus récemment connexion planner.

Les postes de direction générale sont orientés sur la créativité dans la recherche de solution et la compétence managériale pour entraîner les équipes. Rares sont les entreprises qui recrutent pour remplacer un profil par un autre similaire. Elles n'hésitent pas à prendre des risques, rechercher la compétence plus que la connaissance, oser casser les codes du passé.
Il faut enfin prendre en compte les signaux que sont la relocalisation de certaines industries, le nombre de créations et reprises d'entreprises, notamment dans le Nord-Pas-de-Calais, ou encore la bonne santé des clubs d'entreprises, à même de créer des échanges salutaires entre dirigeants.

Alors chacun à la mesure de nos possibilités, prenons ce risque... de réussir !