Saint-Quentin lance une plateforme pour aider ses commerces indépendants

Face à la crise qui affaiblit un peu plus le commerce de centre-ville, Saint-Quentin a lancé une plateforme de commerce en ligne. Plus de 160 boutiques déjà référencées.

Comment aider les commerçants à rattraper leur retard numérique ? La question est désormais dans les têtes de nombreux élus, sur les- quels le confinement du printemps a agi comme un électrochoc. Il a révélé tant l’impréparation des commerces de proximité en matière de vente sur Internet, mais aussi l’isolement des in-dépendants face à ces problématiques. En quelques semaines, la question du e-commerce, de la livraison ou du click & collect, s’est retrouvée propulsée au rang de priorité n°1 de villes dont certaines planchaient déjà depuis de longs mois sur la redynamisation de leur tissu commercial, via le programme « action cœur de Ville ». «Il est clair que la crise nous a poussé à accélérer notre réflexion sur ce dossier », témoigne Frédérique Macarez, maire de Saint-Quentin. Pour permettre aux indépendants de refaire leur retard, la commune a décidé d’investir quelque 100 K€ dans la création d’une plateforme web ouverte à l’ensemble des commerçants du territoire. En particulier à ceux ne disposant pas d’un site. «Nous nous sommes rapidement aperçus que nombre d’entre eux étaient peu familiers de ces questions. Dès lors, il semblait nécessaire de les accompagner », poursuit l’édile. Résultat : après quelques semaines de développement, le site saint-quentin-commerces.fr a pu ouvrir avant les fêtes de fin d’année. Interface simple d’utilisation, navigation intuitive, design moderne..., le site n’a rien à envier aux pure players, sortis grands gagnants du confinement. Au total, 160 boutiques y sont référencées, classées par spécialités.

Les commerçants peuvent se limiter à présenter leur activité, leurs horaires d’ouverture ou leur adresse, mais aussi aller plus loin en utilisant les fonctionnalités de place de marché. Les restaurants notamment, fermés depuis des mois, peuvent maintenir un semblant d’activité en présentant leur carte et offrir un système de vente à emporter. Certes pas de quoi retrouver un chiffre d’affaires normal, mais en temps de crise, faute de grives, on doit souvent se contenter de merles...

 

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