Sidérurgie : Oxytec sur les rangs pour la reprise de Phoenix France

Ici, le four de l'aciérie électrique Saarstahl Ascoval, alimenté par le truchement de Phoenix France Ici, le four de l'aciérie électrique Saarstahl Ascoval, alimenté par le truchement de Phoenix France

Alors que sa maison-mère, Phoenix est placée dans le chapter 11, sa filiale France, à Lesquin, est donc elle-même en redressement judiciaire et cherche une solution. Le luxembourgeois Oxytec est candidat pour une reprise partielle.

 

Phoenix France est un spécialiste de la manutention de ferrailles pour les aciéries. Un métier stratégique, en amont des fours, pour nourrir les usines en volume, en rythme et en qualité. L'entreprise, dont le siège social est à Lesquin, emploie 234 personnes pour un chiffre d'affaires de 43 M€, à travers quatre sites : Dunkerque et Saint-Saulve dans notre région, ainsi que Bayonne et Fos-sur-Mer.

Une offre formelle vient d'être mise sur la table par le groupe luxembourgeois Oxytec (222 salariés, 60 M€ de CA réalisé à 80% en France) pour la reprise de deux des quatre sites : Saint-Saulve et Bayonne. La première unité alimente l'usine Ascoval (propriété de Saarstahl désormais) et l'autre le site Celsa France au pays basque. Les deux autres sites servent les hauts fourneaux d'ArcelorMittal. Le périmètre de reprise proposé par Oxytec porte sur les 45 salariés concernés et un chiffre d'affaires non précisé. Des équipes locales qui soutiennent cette candidature française qui s'accompagne d'une perspective d'investissements lourds (un an de chiffre d'affaires) pour moderniser les équipements. On notera qu'Oxytec est conseillé par Cédric Orban, ex dirigeant d'Ascoval dont il a assuré la remise sur pied.

Néanmoins, une seconde offre serait également sur les rangs, émanant cette fois d'un groupe américain. Le tribunal de commerce de Lille Métropole, compétent sur ce dossier, devrait prendre sa décision d'ici la fin mars.