Un Fonds d'investissement pour soutenir les clubs sportifs

C'est une initiative pionnière en France, née au sein du Comité Grand Lille. Créer un "Fonds d'investissement économique régional sportif" (FIERS), dédié aux clubs de sport collectif de haut niveau qui souhaitent se structurer économiquement et gagner une indépendance durable. L'enjeu dans la région, qui n'a remporté aucun titre national, tous sports confondus (à l'exception du Losc !) depuis les années... 1960 selon les initiateurs du projet, est de trouver des leviers de développement pour passer d'une culture du sport à une économie du sport. L'idée vient de Xavier Thuilot, ancien DG du LOSC (à d. sur la photo, aux côtés de Marc Verly, DG de l'IRD, et Pascal Boulanger, président du Club Gagnants). Elle sonne comme une révolution culturelle dans un milieu où domine l'association loi 1901.
Sur la base d'un business plan à 5 ans, "prudent et réaliste", le FIERS impose aux structures sportives - qui le demandent - une organisation entrepreneuriale rigoureuse qui devra contribuer à leur développement. Quatre clubs de haut niveau ont été ciblés : l'ESBVA (basket ball féminin Villeneuve-d'Ascq), le LMBC (Lille Métropole basket ball), le LMRC (Lille Métropole rugby) et le TLM (volley ball Tourcoing).

3 millions d'euros pour commencer
L'objectif est de réunir avant le début de la prochaine saison 3 millions d'euros, pour entrer au capital des sociétés sportives (en restant minoritaire). Le premier million est insufflé par le groupe IRD, les deux autres par les entreprises qui sont invitées à rejoindre le FIERS. C'est pour elle l'occasion de soutenir les quatre premiers clubs visés et de les faire monter en puissance sur le mode du "gagnant-gagnant". C'est pour les clubs un levier financier, mais aussi de meilleure gouvernance. Le dispositif vient conforter (et non remplacer) le soutien des collectivités territoriales via leurs subventions et équipements, et permet de sortir du "tout mécénat" qui, selon Xavier Thuilot, "débouche immanquablement sur la perte économique et la déception sportive". Et de conclure : "le sport est un monde de challenges, il faut challenger le sport !"