Wambrechies : La distillerie Claeyssens "nouvelle génération" se dévoile

A Wambrechies, le nouvel ensemble de la distillerie Claeyssens ouvrira d'ici 2024. Crédit : Groupe SOFIM A Wambrechies, le nouvel ensemble de la distillerie Claeyssens ouvrira d'ici 2024. Crédit : Groupe SOFIM

Après plus de 200 ans d’histoire marqués au genièvre puis au whisky, la distillerie prépare sa mutation sous le signe de l’hybridation. Retour de la production, restauration, logements… Tour d’horizon. 

Le genièvre, son produit phare, a connu ses heures de gloire avant de voir ses ventes s’étioler au fil des ans. Pour ne pas péricliter, la distillerie Claeyssens se concocte depuis trois ans un nouvel avenir, sous la houlette du promoteur régional Groupe Sofim, ses nouveaux propriétaires, et de TOS Distillery, fondateur de la brasserie Saint-Germain (Page 24) d’Aix-Noulette.

Pandémie oblige, les premiers coups de pioche attendus initialement début 2021 n’auront lieu qu’au printemps prochain. D’ici 2024, ils transformeront la distillerie en « un projet d’envergue internationale », estime le maire de Wambrechies Sébastien Brogniart, arrivé à la tête de la commune en 2020. Le renouveau de la distillerie Claeyssens reposera sur cinq pôles d’activités, développés sur un site de 5 000 m2, dont près de 4 000 m2 de bâtis. Objectif : élever la nouvelle distillerie au rang de lieu de vie, aux espaces modernisés tout en préservant l’histoire passée. Moyennant un budget global de 25 M€.

Celle qui est classée monument historique depuis plus de vingt ans verra, dans un premier temps, renaître sa production, mais dans de moindres proportions. Avant l’arrêt de l’activité en 2018, les alambics wambrecitains ont produit jusqu’à 2 millions de litres de genièvre par an. Dès le second trimestre 2022, « nous démarrerons avec une production de 50 litres d’alcool pur par jour, soit environ une centaine de bouteilles, dans des alambics plus modernes », indique Sébastien Bogaert, cofondateur de TOS Distillery, bien décidé à rajeunir et redorer l’image du genièvre.

La boutique de la distillerie, qui restera ouverte pendant les travaux, déménagera à terme dans la salle des Palais, nichée entre les colonnes à plateaux et les anciens alambics en cuivre.

S’ouvrir au public

Outre son activité historique, la distillerie se rêve aussi en lieu de restauration. Au menu : le Brewpub, une brasserie estaminet, également gérée par TOS Distillery, à l’offre traditionnelle et régionale. Elle s’installera dans l’ancienne salle des cuissons et sera reliée au bord de Deûle par une terrasse. Un second restaurant, plutôt bistronomique, ouvrira côté parvis d’entrée, à proximité de la meunerie. Cette dernière logera par ailleurs les futurs espaces de coworking, aménagés au milieu des anciennes machines des moulins, à l’architecture industrielle du XIXe préservée.

Tourné vers la Deûle et le port de plaisance, le logement du gardien, plus ancien bâtiment de la distillerie, accueillera quant à lui « la tisanerie », un salon de thé pensé façon « popcup café céramique, propice à la co-création artistique », détaille le Groupe Sofim. Le lieu sera couplé d’une galerie d’art « ouverte au plus grand nombre ».

Enfin, comme tout nouvel ensemble immobilier mixte qui se respecte, la distillerie dédie une partie de ses murs à Quintessence. Une résidence (qui nécessite également la construction d’une extension) d’une cinquantaine de logements de haut standing. Du T2 au T4, commercialisés à 5 000€ du m2. La résidence présentée comme intergénérationnelle disposera entre autres d’un bureau d’accueil, d’une cuisine équipée, d’une bibliothèque et d’un salon commun, pouvant être privatisé via une appli mobile dédiée. Quintessence proposera un parking souterrain de 74 places. Elle s’ouvrira sur un jardin intérieur et son toit sera aménagé en rooftop.

L’ensemble de ces cinq nouvelles activités sur le site de la distillerie devrait permettre la création d’une cinquantaine d’emplois, contre 8 aujourd’hui.