Yamaha mise sur le vélo électrique dans usine axonaise

Saint-Quentin. Le Japonais y investit 4 M€ pour produire sa nouvelle gamme de moteurs pour vélos électriques.

Profiter de l’accélération du marché des vélos électriques, en hausse de 12% au niveau national l’année dernière. C’est l’intention du Japonais Yamaha qui investit actuellement 4 M€ dans l’aménagement d’un nouvel atelier au sein de son usine MBK Industrie de Saint-Quentin (Aisne), dédié à sa nouvelle génération de moteurs pour vélos à assistance électrique. La nouvelle ligne devrait progressivement monter en régime pour produire 300 000 unités chaque année. Une cinquantaine de salariés sur les 600 de l'établissement devraient être affectés, une fois formés, à la production de ces moteurs, présentés comme « plus puissants et légers » par le groupe.

Yamaha change également de braquet concernant ses vélos haut de gamme, également assemblés sur le site. A terme, l'usine devrait en produire 60 000, le triple d’aujourd’hui. Malgré cette percée, MBK Industrie reste toujours spécialisé dans la production de motos et de scooters, principalement destinés au marché européen. Selon Yamaha, «30% des modèles disponibles dans les concessions françaises de la marque » sont issues des chaînes de production axonaises. En 2022, 84 000 engins y ont été fabriqués, dont la fameuse Trail Ténéré, véritable réussite industrielle et commerciale de la marque.

 

70 recrutements en 2022

Côté effectifs, le site, chahuté par deux années de pandémie, a renoué avec les embauches. 70 personnes ont été recrutées en 2022 et plusieurs postes seront ouverts cette année. MBK Industrie réalise plus de 400 M€ de chiffre d’affaires. L'usine est considérée comme un monument industriel de la région. C’est en effet de ces chaînes que sont sorties, à partir des années 1950, les 15 millions de mobylettes « bleues » de Motobécane, longtemps restées le symbole du moyen de locomotion des ouvriers.

 

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