Brunel s'offre un atelier ultra-moderne pour sa marque Starwax

Noyelles-lès-Seclin. Le leader français des produits de droguerie, mobilise 6,2 M€ pour s'offrir un nouvel atelier de fabrication et automatiser son conditionnement.

"Nous ne sommes plus un site Seveso site haut, on n'est plus Seveso, on n'attend plus que le papier du préfet ». Interpellé (courtoisement) par l'adjoint au maire de Noyelles-lès-Seclin sur la dangerosité de son site lors de l'inauguration d'un nouvel atelier de fabrication, Etienne Sacilotto, président du groupe Altaïr, maison-mère de Brunel, a fait cette annonce surprise. Créée en 1946, Brunel a déménagé sur ce site de 6,6 ha en 2014. Elle devait son classement Seveso à la quantité de de produits finis stockés sur le site, un stockage qui n'est plus localisé ici. Cela tombe très bien pour l'entreprise chimique, qui travaille ardemment à verdir ses gammes de produits, à alléger ses process industriels, à avoir une logique responsable à tous les étages.

Brunel est connue sous ses trois grandes marques de produits : Starwax (30% de parts de marché en droguerie spécialisée), K.Pro (insecticides, 44% de parts de marché) et Sinto (réparation de matériaux, 45% de parts de marché). Des produits qui ont connu un succès très im portant durant la période Covid, et le rythme n'est pas retombé. Etienne Sacilotto s'attend même « à de fortes perspectives en 2023 », tant à l'échelle du groupe qu'à celle de Brunel. L'entreprise, qui a fabriqué 20 millions de produits l'an dernier, table sur 24 millions cette année.

Brunel, qui pèse la moitié d'Altaïr, a décidé pour faire face à cette croissance d'engager un gros programme d'investissement: un nouvel atelier de fabrication, entre 2022 et 2023, à hauteur de 4,2 M€, qui sera suivi d'un autre investissement d'automatisation du conditionnement (2 M€ d'ici l'été 2024).

8 cuves de nouvelle génération, entièrement automatisées, ont été installées. Elles permettront à la fois de passer beaucoup plus facilement d'une production à une autre grâce à leur polyvalence, mais aussi avec un process plus sobre : la consommation d'eau de nettoyage va chuter de 20%.

 

Potentiel de croissance


«Il y a encore du potentiel de croissance, avec la volonté d'aller sur de nouvelles catégories de produits, de nouvelles géographies, de nouveaux circuits », estime Etienne Sacilotto, qui compte en même temps améliorer le profil environnemental des produits. Les synergies entre les différentes entités d'Altaïr (dont la récente acquisition de Briochin, droguerie traditionnelle) doivent générer une dynamique positive.

L'usine de Noyelles n'a pas prévu d'embauches complémentaires, mais Stanislas Baudry, directeur général, souligne que le site comptait 80 personnes lors de l'implantation en 2014, et qu'il en accueille 120 aujourd'hui. Il est donc permis d'espérer.