G20 : deux Nordistes porteront la voix des entrepreneurs a? Pe?kin

Dans le concert des nations, les entrepreneurs tentent depuis plusieurs anne?es de jouer leur partition. C’est en tout cas la vocation du G20 des jeunes entrepreneurs organise? en marge du sommet international. Du 8 au 10 septembre, la 8e e?dition rassemblera a? Pe?kin 400 entrepreneurs du monde entier dont une de?le?gation franc?aise de 32 dirigeants de PME, ETI et start-up.
Dans la caravane, Jean-Marc Barki, dirigeant l’entreprise de colle industrielle Sealock (a? Sallaumines) et Claire Jolimont, co-fondatrice de Pingflow (Euratech) spe?cialise?e dans le management visuel.
De?ja? pre?sent aux e?ditions de 2011 et de 2015, le premier participera en tant que « sherpa » de la de?le?gation franc?aise. Une casquette de?ja? endosse?e l’an passe? a? Istanbul. « J’encadrerai les jeunes entrepreneurs », explique l’inte?resse?, « C’est un tout autre me?tier d’aller dans ce genre d’e?ve?nement et de relayer ce qui s’y passe. » Claire Jolimont a gagne? son billet en remportant le prix « Jeune entrepreneure d’avenir » de?cerne? par l’office franco-que?be?cois de la jeunesse et l’association Citizen Entrepreneurs.

Au programme des re?jouissances : confe?rences, groupes de travail the?matiques sur l’entreprise digitale, le de?veloppement et la croissance ou encore l’innovation. Les jeunes chefs d’entreprises e?voqueront aussi des proble?matiques communes. Chaque anne?e, le sommet adresse aux poli- tiques des recommandations visant a? ame?liorer la vie des entreprises et des e?changes internationaux, certaines sont parfois prises en compte. « Nice [e?dition de 2011, ndlr] a e?te? une bascule », affirme Jean-Marc Barki. L’an passe?, les entrepreneurs ont ainsi imagine? la cre?ation d’un passeport entrepreneurial, demande? une re?forme des de?lais de paiement ou propose? la cre?ation d’un fonds d’investissement europe?en de?die? aux ETI ou appele? a? simplifier la fiscalite? locale.

Prospection ­a? ­ Shanghai?
Les jeunes dirigeants, selon leur profil, viennent avec leurs propres attentes. Ceux qui rentabiliseront le voyage en nouant des partenariats. A noter que chaque participant finance inte?gralement son voyage. D’autres sont de?ja? pre?sents a? l’export mais toujours curieux de rencontrer de nouveaux distributeurs. Enfin, « ceux qui en the?orie y vont hypermotive?s mais dans le total inconnu et ne savent pas quel retour ils auront », de?crit Jean-Marc Barki. Dans tous les cas, le de?veloppement a? l’international fera partie des ba- gages. En amont de l’e?ve?nement, la de?le?gation franc?aise de?butera son voyage par une mission de prospection a? Shanghai? pilote?e par Business France.

Le sommet est aussi un lieu d’e?change ou? se confrontent les cultures d’entreprises. « Il y a de bonnes pratiques a? e?changer. Il se passe beaucoup de choses en France me?me s’il y a des points a? ame?liorer, estime Claire Jolimont, en tant que fille, nous avons en France une facilite? d’acce?s a? la cre?ation d’entreprise et aux financements. C’est un mode?le que nous pouvons montrer a? l’e?tranger ».

Ou parfois le the?a?tre de rencontres improbables. « En terme d’enrichissement personnel sur un laps de temps si court, il n’y a pas mieux », s’e?merveille Jean-Marc Barki, vous rencontrez des gens qui ont des pro- jets de?lirants ou qui vous racontent des choses qui vous font re?ver. »

Etienne Vergne