La région veut devenir la référence du recyclage des batteries

Ci-dessus une batterie produite par l'usine EnerSys, à Arras Ci-dessus une batterie produite par l'usine EnerSys, à Arras

 

Le conseil régional a lancé ce 4 février un appel à manifestation d'intérêt pour drainer des projets autour du recyclage et du réemploi des batteries. De quoi créer demain une vraie filière, espère Xavier Bertrand. 

 

Se positionner demain comme la région du recyclage des batteries électriques : c'est l'ambition assumée de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) lancée par le conseil régional Hauts-de-France dans sa séance plénière du 4 février. « C'est une délibération structurante qui est la première étape de la mise en place d'une filière globale », a défendu Xavier Bertrand devant une assemblée largement virtuelle.

Alors que Stellantis (PSA) et Total (Saft) ont lancé leur projet de gigafactory de batteries à Douvrin, sur le site de la Française de Mécanique, avec quelque 2000 emplois en vue, que Renault entame sa mue électrique dans ses sites de Maubeuge et de Douai, et que plusieurs équipes de chercheurs de pointe travaillent sur les batteries de demain, sans compter la possible implantation d'une autre usine de batteries à Dunkuerque, la Région réfléchit à une boucle complète intégrant la fin de vie des batteries. « L'enjeu que représentent le recyclage et le réemploi des batteries est un exemple emblématique des questionnements liés à la transition énergétique », décrit l'AMI.

Celui-ci offre un spectre très large : les initiatives peuvent relever du champ réglementaire, sécuritaire, de l'éco-conception, ou encore de la recherche d'un équilibre économique entre recyclage et réemploi, mais aussi concerner tous types de batteries, depuis le stockage stationnaire à l'électronique nomade en passant par les batteries de trottinette ou de vélo et bien sûr celles de la « grande mobilité ».

Le conseil régional attend principalement quatre typologies de projets, émanant de groupements de préférence : le renforcement de capacité de recyclage, avec des niveaux de maturité variables, la création d'une boucle de collecte de batteries lithium-ion, en commençant par la petite mobilité, le développement de capacités de régénérescence, réparation et réemploi des batteries, et l'écoconception des batteries de demain. Les lauréats devropnt en outre s'engager à « participer à une dynamique de coopération régionale autour de la problématique du recyclage et du réemploi des batteries ».

L'AMI est lancé pour deux mois (le dossier type de réponse est mis à disposition sur le site web du conseil régional), les réponses devant être orientées vers les différents dispositifs d'accompagnement de la Région, qui vient de doper les moyens financiers de sa politique rev3.