Le bureau lillois persiste et signe avec un énième record
Après un premier trimestre déjà digne d’une prouesse, le marché tertiaire lillois poursuit sur sa lancée et se targue cette fois d’un semestre sans équivalent. Meilleure performance des régions françaises, hors Île-de-France.
Le compteur du marché des bureaux lillois continue de s’envoler. Le tertiaire de la capitale des Flandres a démarré 2022 sur les chapeaux de roues avec un premier trimestre sans précédent, notamment grâce à la nouvelle cité administrative et ses 38 000 m2. Celle-ci a en effet représenté un peu plus d’un tiers du volume global transacté (95 700 m2) sur la période. Aujourd’hui, le marché affiche un premier semestre lui aussi record avec 169 000 m2 placés. En 215 opérations, dont 24 supérieures à 1 000 m2 et même quatre de plus de 10 000 m2. Parmi lesquelles l’important programme mixte Sensorium à la lisière du quartier Euralille et de La Madeleine. Il offrira dès 2024 pas moins de 18 000 m2 de bureaux (principalement occupés par une grande mutuelle) et 135 appartements. « Les programmes de cette envergure ne sont pas si fréquents. Ce n’est que le troisième à plus de 100 M€ à proximité d’Euralille, après le Biotope et ShAKe », rappelle Xavier Hugot, directeur investissement et associé chez BNP Paribas Real Estate.
Le neuf plébiscité
A date, le neuf représente 65% des transactions. « On observe un vrai basculement entre le neuf et le seconde main, souligne Xavier Delecroix, directeur bureaux et également associé de la société de conseil en immobilier d'entreprise et filiale de BNP Paribas. Il y a quelques années, c’était le seconde main qui représentait 70% des transactions ». Comment l’expliquer ? « Le décret tertiaire 2030 demande aux entreprises d’être plus vertueuses notamment en terme d’économies d’énergie. Sauf que rénover du seconde main est coûteux. D’où l’attrait de plus en pus prégnant pour le neuf », répond le directeur investissement.
Malgré le contexte inflationniste, sur fond de flambée des coûts de l’énergie, les investisseurs renouvellent leur confiance au marché de bureaux lillois : 300 M€ ont été placés depuis le début de l’année, dont plus de 110 M€ dans deux opérations VEFA en blanc ; l’Agora Business à Euralille (75 M€, photo) et le Métronom dans le quartier Saint-Sauveur (35 M€). « Certes le contexte actuel n’est pas au beau fixe, mais les investisseurs regardent les marchés sur la durée. Ils savent que Lille est un marché résilient, dynamique, équilibré, avec de la profondeur. Les indicateurs sont bons », assure Xavier Hugot.
Lille en tête, hors Île-de-France
A l’échelle des régions, notre métropole détient la palme du meilleur semestre, devant Lyon et ses 147 000 m2. Lille fait même deux fois le marché marseillais (86 000 m2) et près de trois fois celui de Bordeaux et ses 66 000 m2 placés. Pour les experts de la BNP Paribas Real Estate, nul doute que 2022 s’achèvera sur un niveau similaire, voire supérieur, à celui de 2018 et ses 278 000 m2 transactés, le dernier record. Chiche ?
