Le logement neuf se rapproche de son niveau d’avant Covid

En région, l'activité du logement neuf a été en rebond en 2021. Celle de 2022 s'annonce dynamique. En région, l'activité du logement neuf a été en rebond en 2021. Celle de 2022 s'annonce dynamique.

En 2021, les réservations ont atteint un niveau quasi identique à celui de 2019. Les ventes réalisées en début d’année laissent présager un bon cru 2022. Mais prudence : l’offre disponible, notamment sur le Scot de Lille, peine à progresser.

Le Cecim Nord, fédération des promoteurs immobiliers des Hauts-de-France, a présenté jeudi 10 mars son traditionnel observatoire du logement neuf régional. L’année 2021 s’est avérée être une année de rebond, après les fortes perturbations subies en 2020 en raison de la pandémie. En région, 5 740 lots ont été réservés - portés par le collectif à 77%. Soit un volume proche de celui de 2019 (5 850). Toujours en région, sur les deux dernières années, les mises en vente ont progressé de 17% (-17% au national) et l’offre disponible de 14%. Cependant, hors résidences gérées, celle-ci n'a progressé que de 2,3%. Preuve « d’une timide reprise de la production de logements », note le Cecim Nord. L’an dernier, les réservations se sont faites à 77% dans le Nord (dont 86% sur le Scot de Lille), à 12% dans le Pas-de-Calais, à 8% dans la Somme et à 3% dans l’Oise.

Stock en berne, flambée des prix

Sur le Scot de Lille (MEL et communauté de communes Pévèle-Carembault), les réservations de logements collectifs ont diminué de 6,5% ces deux dernières années, tandis que les mises en ventes ont crû de 6,1% et l’offre disponible de 9%. Groupés, le collectif et l’individuel affichent un taux d’écoulement de 11 mois. Bien que stable à l’échelle régionale, il est en revanche en repli de 7,4% sur le Scot de Lille. Constituant un point de vigilance pour les promoteurs régionaux. « En raison de la Covid, le prix des travaux l’an dernier a été largement supérieur à celui de 2019. Aujourd’hui, les prix de l’énergie et des matières premières continuent de progresser. Ils se répercuteront sur celui des travaux. Résultat : des programmes risquent de ne pas voir le jour, impactant alors l’offre disponible », explique le président du Cecim régional Jean-Michel Sede. A titre de comparaison, le marché nordiste des bureaux dispose de deux à trois ans de stock. 

Côté prix de vente, toujours sur le Scot de Lille, la hausse constatée ces trois dernières années (8,2% cumulés) sur le logement collectif neuf s’est confirmée en 2021 : +3%, soit un prix moyen affiché à 3 741€ du m2 TTC. Sur un an, celui-ci a progressé de 8% dans le territoire lillois et dans les Weppes, de 6% dans la couronne nord ou encore de 4% dans la couronne sud et dans le Tourquennois-Vallée de la Lys. 

L’an dernier, par rapport à 2020, le prix de vente moyen du logement neuf a progressé sur tous les marchés régionaux de France. Le Scot de Lille est celui où cette hausse est la plus faible. 

2022 dynamique ?

Le volume des ventes de janvier dernier, au-dessus de 2021 et 2019, rassure les promoteurs régionaux quant aux mois à venir. Bien que stable sur le Scot de Lille, les ventes de janvier à l’échelle régionale sont en forte hausse (+ 40%). La demande reste donc importante, les taux d’intérêts sont encore attractifs et l’évolution de la loi Pinel devrait inciter les futurs acheteurs à franchir le pas. De quoi laisser espérer un bon cru 2022.