Le port de Dunkerque veut doubler son vrac

Un mois après la pose de la première pierre du terminal méthanier, le Port de Dunkerque lance deux équipements dédiés à son activité vraquière. Le 3è port français compte bien renforcer cette activité, qui représente actuellement 15% de ses tonnages. Christine Cabau Woehrel, présidente du directoire de Dunkerque Port a inauguré mi-novembre l’extension de deux terminaux. L’objectif est de doubler ce type de trafic et de faire passer les volumes d' 1,3 MT à 3 MT annuelles, fruits de deux ans de travaux et de 25 M€ d’investissement. L’objectif est de plus que doubler ces trafics pour les porter d’1,3 MT à 3 MT/an. « Ces extensions permettent au Port de renforcer sa position dans le domaine des vracs solides et de poursuivre sa croissance sur ses filières historiques », explique Christine Cabau Woehrel. En effet, s’il est minoritaire en volume, le vrac n’en reste pas moins stratégique. « Il s’agit d’une activité essentielle à de nombreux industriels locaux et très importante en termes d’emplois qualifiés. D’où notre volonté de la solidifier », poursuit-elle. Si les petits vracs - ferraille, minerais de manganèse, nodules métalliques, ont subi un retrait lié à la crise de la sidérurgie, les vracs solides sont en progression de 4%.

Doubler les capacités

Le port a mené à bien un vaste chantier d’agrandissement, qui double la capacité du site. Un nouveau quai de 300 m de long peut désormais accueillir des navires de grande envergure, sur un terre-plein de 3,5 hectares. L’opération de 13 M€, confiée à Eiffage, a consisté à déplacer la voie ferrée avant de construire le quai et la plateforme de chargement. Plus à l’Est, un second terminal a lui aussi bénéficié d’aménagements majeurs au terme de 12 M€ et 15 mois de travaux, qui l’ont doté d’1,5 ha de terre-plein neuf. De quoi faciliter le développement du transport de clinker, de ciment et d’engrais. Le Feder, l’Union européenne, l’Etat et le Port de Dunkerque financent ces projets, qui s’inscrivent dans un programme d’investissement 2012 du port de 140 M€ - dont 113 pour le seul terminal méthanier.

Marie Raimbault