Les Orchide?es pensent la maison de retraite de demain

Les Orchide?es, c'est d'abord une histoire de famille. C'est le credo des cinq re?sidences situe?es dans la me?tropole : « on doit s'y sentir comme chez soi », dit Sylvie Lenfant, directrice de la re?sidence de Roubaix. Un fondement inchange? depuis l'origine, ne?e de la rencontre entre Francis Mulliez, ex-dirigeant de Phildar et de l'association familiale, et de Jacqueline Lecomte, directrice d’une structure de soin. « Ce me?lange de va- leurs, celles de l'entrepreneur et celles du soin, de la ge?ne?rosite? et du grand cœur de Jacqueline Lecomte, est a? l'origine des Orchide?es », rappelle Anne-France Leclercq, pre?sidente.

« Résidences de standing »
L'ide?e : accueillir des personnes a?ge?es, quel que soit leur degre? d'autonomie ou de de?pendance, dans un cadre qui rappelle la maison. Pas de long couloir comme a? l'ho?pital, mais de vastes studios (35 m€ contre 20 dans la plupart des Ehpad), une de?co et des matie?res choisies, des espaces de re?ception pour accueillir, de nombreux services et trois fois par an, « des conseils de vie sociale », pour faire e?changer fa- milles, re?sidents et membres de l'as- sociation. « Notre diffe?rence est de proposer un he?bergement avant d'e?tre un e?tablissement de soins », re?sume Se?bastien Verdron, directeur de la re?sidence de Villeneuve d'Ascq. Plus cher que les Ehpad publics, les Orchide?es accueillent un public aise?: anciens chefs d'entreprises, cadres... « Regardez ce qu'on propose aux familles ailleurs pour 1700 euros. Chez nous, toutes les prestations sont inte?gre?es ; et elles sont de qualite? », tranche ce dernier, qui pre?fe?re parler de «re?sidence de standing me?dicalise?e » pluto?t que d'Ehpad ou de maison de retraite.
Le concept s'adapte a? l'e?volution de ses re?sidents. « Il y a vingt ans, l'a?ge moyen e?tait de 80-82 ans contre 88 ans aujourd'hui », constate Sylvie Lenfant. « Ils arrivent de plus en plus tard, et de plus en plus de?pendants, avec des besoins d'accompagnements spe?cifiques et plus lourds », ajoute cette infirmie?re de me?tier. Avec un faible turn over et un personnel de 70 personnes en moyenne (54 e?quivalents-temps plein) pour 80 re?sidents, les Orchide?es sont « mieux loties que d'autres structures », observe-t-elle.

Présence humaine et nouvelles technologies

La maison de retraite du futur? Selon les Orchide?es, elle me?langera une forte pre?sence humaine et des espaces d'activite?s polyvalentes – a? l'instar du jardin de senteurs a? Roubaix ou de l'espace re?cemment labellise? Po?le d'activite?s et de soins adapte?s (PASA). Elle inte?grera aussi de nouvelles technologies.
A Villeneuve d'Ascq, le wi-fi en cours de de?ploiement permettra aux re?sidents d'utiliser une tablette pour e?changer avec leurs proches ou jouer en ligne. Il offrira aussi un meilleur e?change d'infos entre professionnels. Fini le plan de soin papier a? retranscrire et son corollaire d’erreurs. « Demain, les soignants auront, sur un seul terminal, acce?s a? leur programme, pourront consulter le projet de vie des re?sidents, et reporter imme?diatement leurs remarques. Des donne?es facilement partageables en ligne avec le personnel et les me?decins, qu’il faudra se?curiser », explique Se?bastien Verdron, enthousiaste. D'autres innovations, notamment domotiques, sont dans les cartons; comme ces capteurs qui illuminent un couloir en fonction du degre? de vision du re?sident... Un test grandeur nature verra d’ailleurs biento?t le jour dans un studio te?moin. Objectif: pre?parer l’Ephad de demain.