Stade Pierre Mauroy: Eiffage e?gratigne? par la Chambre re?gionale des comptes
Eiffage doit-il payer l'addition ? La Chambre re?gionale des comptes se garde bien de trancher cette question e?pineuse porte?e devant le juge administratif. Mais son dernier rapport n'e?pargne pas Elisa, filiale du ge?ant du BTP, lie? par un contrat de partenariat public-prive? a? la Me?tropole Europe?enne de Lille pour la mai?trise d'ouvrage et l'exploitation du Grand Stade livre? fin 2012. Au total, le surcou?t des travaux repre?sente une hausse de 45% du cou?t contractuel pre?visionnel e?value? a? 288 M. Soit un "de?passement particulie?rement e?leve? au regard du niveau de de?passement moyen du budget initial pour la construction en partenariat public-prive? (7,8%)", souligne le rapport.
Pour Elisa, ces surcou?ts re?sultent des modifications du projet impose?es par la MEL, les services de l'Etat et le LOSC. La collectivite? doit en assumer la charge et l'inte?grer dans le calcul des redevances qu'elle lui verse. Pour la MEL, leur partenariat public-prive? transfe?re les risques inte?gralement pour la personne prive?e. Le juge administratif appre?ciera. Mais "l'ampleur des surcou?ts (...) ame?ne a? conside?rer que des erreurs d'e?valuation ont e?te? commises par le constructeur, sous-estimant la mesure du cou?t global, pour un ouvrage "exceptionnel", souligne le rapport qui conside?re me?me "qu'en l'absence de sous-estimation du cou?t de construction du stade, Eiffage n'aurait pu emporter le contrat et montrer son savoir-faire technique."
Quant au de?marrage commercial du stade qui combine une enceinte multisports de 50 000 places et une salle de spectacle de 25 000 places, le constat de la juridiction financie?re n'est pas plus cle?ment. "L'activite? du stade est reste?e centre?e sur les matches du LOSC, ainsi que d'autres manifestations sportives et les e?ve?nements d'entreprises. Les activite?s de concerts ont connu un de?marrage parti- culièrement difficile et restent a? conforter", remarquent les magistrats financiers qui notent que la rentabilite? se situe en dec?a? des objectifs du plan d'affaire d'Elisa.
La socie?te? exploitante affiche des de?ficits comptables e?normes dans les premie?res anne?es d'exploitation, dont le cumul atteint pre?s de 50 M. "Toutefois ces de?ficits sont constitue?s d'une part impor- tante de dotations aux amortissement" nuance le rapport a? propos de l'actif de la socie?te? destine? a? terme a? e?tre transfe?re? a? la collectivite? publique.
Ne?anmoins, "un prolongement des de?ficits pourrait ne pas e?tre supportable pour Elisa, me?me si sa socie?te? me?re Eiffage dispose des capacite?s financie?res e?leve?es", s'alarme la chambre re?gionale des comptes, "la situation actuelle pre?sente un risque pesant sur l'avenir du contrat de partenariat notamment pour Elisa."
La gestion du projet par la MEL rec?oit en revanche un satisfecit. " Tant sur la phase de construction du stade que pendant celle d'exploitation depuis 2012, la Me?tropole a ge?re? son projet de grand stade avec rigueur", note le rapport.
Etienne Vergne
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