Dirigeants : L'anticipation (2/3) - Prévenir dès la création
Lanticipation recouvre plusieurs domaines dont celui de la pre?vention des risques a? inte?grer dans la strate?gie de?s la cre?ation de lentreprise. Le dirigeant doit mettre en place des outils de gestion, veiller a? « limage » de son entreprise aupre?s des tiers, re?agir imme?diatement de?s lapparition de difficulte?s, se garantir contre les risques. Les outils de pilotage sont nombreux. Seuls les plus simples et les plus efficaces doivent e?tre retenus. Un tableau de bord, adapte? aux besoins de lentreprise et a? son secteur dactivite? doit contenir des indicateurs mone?taires qualitatifs (heures facture?es/heures travaille?es...) et des donne?es de re?fe?rence (objectifs...) ; des budgets pre?visionnels : ils sont la feuille de route que lon sou- haite suivre, ils permettent de rendre « cohe?rents et vraisemblables » les objectifs fixe?s et les moyens mis en uvre. Le budget de?quilibre de?termine le CA minimum a? re?aliser en fonction de la marge pour couvrir les charges fixes. Le budget de tre?sorerie cerne les de?calages, encaissements, de?penses et ainsi anticipe les besoins de financement.
Veiller a? « limage » de son entreprise afin denrayer sa de?gradation et dexpliquer les diffe?rences dappre?ciation. Ces appre?ciations reve?tent la forme de cotations, de notations et dinscriptions. La cotation Banque de France est une e?valuation de la capacite? de lentreprise a? honorer ses engagements financiers a? partir des cotes dactivite? et de cre?dit sans oublier lindicateur des dirigeants.
Sa connaissance permet de corriger de?ventuelles insuffisances (incidents de re?glement re?gularise?s) ; on peut aussi demander la notation par sa banque. Les inscriptions de privile?ges fiscaux et sociaux accessibles a? tous sont sources dinquie?tude parfois non fonde?e lorsquun moratoire a e?te? ne?gocie?. Re?agir imme?diatement de?s lapparition des premiers dysfonctionnements en :
- de?cidant dactions correctrices a? effet e?chelonne? dans le temps - refusant lisolement. Il existe des structures apportant un conseil, une solution : les CIP, la me?diation du cre?- dit, la CCSF - en recourant aux proce?dures amiables : le mandat ad hoc, la conciliation La pratique de?montre que cest la phase la plus difficile pour le de?cideur, des blocages apparaissent bien compre?hensibles. Mais les statistiques prouvent quune re?action rapide e?vite la liquidation judiciaire ! Il faut convaincre le dirigeant que ces de?cisions sont fonde?es sur les 3C : - la confiance par laccompagnement des conseils de lentreprise, - la confidentialite? : aucune mesure de publicite? nest requise, - un cou?t mode?re? : le recours aux structures est gratuit et les honoraires des experts de crise (expert- comptable, avocat, mandataire ad hoc, conciliateur) sont couverts par la souscription dune assurance sante? e?conomique entreprises sur laquelle nous reviendrons prochainement.
Ces articles peuvent également vous intéresser :
Les groupes familiaux pre?voient croissance et investissements
Dans un contexte difficile, 85% des entreprises et groupes familiaux europe?ens anticipent une hausse dactivite? au cours des 6 prochains mois. Étude réalisée par Bertrand Boulange?, Associe? KPMG Nord.
Imposition des plus-values sur cession de titres : Quelles nouvelles re?gles institue la loi de finances 2014 ?
Par Bertrand Debosque, Avocat associé Bignon-Lebray, fiscalité des entreprises
Béatrice Lefebvre et Damien Debosque, co-dirigeants d'Api Restauration
« Le dialogue social en est a? la IVe Re?publique »