Edito n°69-Mars 2017

La mine d'or du savoir

« On n'a pas de pe?trole, mais on a des ide?es ». Le slogan avait fait flore?s lors du premier choc pe?trolier. On pourrait le paraphraser en Hauts-de-France. «!On n'a plus de charbon, mais on a de la matie?re grise ! » C'est le prisme choisi par Eco121 dans ce nume?ro : avec pre?s de 220 000 e?tudiants, une forte proportion de grandes e?coles, la re?gion a de?sormais pris conscience de cet e?norme capital humain qui dormait depuis trop longtemps dans les amphis. Ce potentiel commence a? e?tre valorise? : sous l'impulsion de l'ancien plan re?gional sur la cre?ation d'entreprise – et accentue? par les coups de boutoir de la re?volution nume?rique sur l'ancienne e?conomie, la mutation des esprits s'est produite. Les e?tudiants ne voient plus dans un CDI dans un grand groupe international la seule option professionnelle valable. Les liens campus-entreprises se de?veloppent tre?s fortement, l'attractivite? des start-up de la frenchtech a? la trajectoire me?te?orique devient un se?rieux argument pour drainer les jeunes diplo?me?s sous nos latitudes. Et me?me l'interdisciplinarite?, qui faisait cruellement de?faut a? nos filie?res de formation, commence a? e?merger, a? l'exemple des Adicode mis en place avec audace par la Catho mais aussi a? travers le mariage des universite?s lilloises.

Puissant levier e?conomique
Et ce gisement n'en est qu'a? ses de?buts. L'inge?nierie des connaissance est devenue une des plus puissants leviers e?conomiques de notre e?poque. Mohammed Benlahsen, nouveau
pre?sident de l'universite? Jules Verne a? Amiens, interviewe? dans ce nume?ro, le dit avec force : «!le savoir est une ressource infinie ». Sachons exploiter collectivement ce filon, lui donner plus d'ampleur, et en faire un des plus gros atouts concurrentiels des Hauts-de- France.

Olivier Ducuing
Directeur de la re?daction