Jeunes diplômés et entrepreneuriat : peut mieux faire...

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Damien Abgrall et Timothée Martin ont respectivement 25 et 21 ans. L'un est diplômé de l'Icam, le second entre en dernière année de Centrale Lille. Hébergés par la Faculté Catholique de Lille, ils développent depuis dix-huit mois leur projet de création d'entreprise autour des réseaux sociaux. " Nous n'avons pas de charge de famille, la faculté met à notre disposition des locaux et nous accompagne. Nous nous lançons dans des conditions optimales. " Combien seront-ils comme Damien et Timothée à oser franchir le pas parmi les 150 000 étudiants de la région ?

L'envie de créer semblait en 2006 (dernières statistiques INSEE) inversement proportionnelle au niveau d'études. 51 % des créateurs ont un niveau CAP/BEP, 31 % ont en poche un bac + 2 tandis que 15 % n'ont aucun diplôme! . Francis Deplancke, directeur de l'Institut de l'Entrepreneuriat de la Catho (IES), se veut plus optimiste : " on voit arriver une nouvelle génération de jeunes plus motivés par la création d'entreprise, avides des nouveaux horizons qu'ils ont découverts en voyageant ou sur Internet. " Contrairement à leurs parents, ils n'ont pas baigné dans la culture du salariat, de la dépendance de la grande entreprise.

Des bornes pour mesurer la capacité à entreprendre

Portée par le PRES (pôle recherche enseignement supérieur), la maison de l'entrepreneuriat a été créée en 2004 pour fédérer les actions menées par nos sept universités et 15 grandes écoles régionales, y compris celles lancées par l'IES. Son ambition : développer la culture entrepreneuriale au sens large, comme le souligne son directeur, Dominique Droma : " nous voulons permettre à l'étudiant de déceler des aptitudes utiles dans son parcours professionnel mais également personnel. "

90 bornes interactives ont été implantées en 2009 dans nos différents établissements supérieurs. Objectif : permettre aux étudiants de déterminer s'ils ont le profil entrepreneur, en répondant à une batterie de questions (test MACE.) Ils y trouveront bientôt toutes les informations sur la création d'entreprise. Seul bémol : l'interprétation de ces tests nécessite un référent. " Mais celui-ci peut alors conseiller l'étudiant dans son étude de projet ", rétorque Dominique Droma.

Pour aller jusqu'au bout de cette démarche, cinq EPI (espaces projets initiatives) ont été créés au sein des facultés de la Catho, sur les campus de Villeneuve d'Ascq (Lille 1), l'ULCO (Côte d'Opale), Valenciennes et Artois Béthune. " Les jeunes pourront faire mûrir leur projet au sein de ces outils de proximité. " Ils se verront délivrer un passeport pour l'entrepreneuriat qui comporte six heures d'accompagnement par un opérateur du PRCTE (plan régional de création et de transmission d'entreprise). .

Des formations pour apprendre à entreprendre

Annuaire des étudiants créateurs, journée régionale de l'entrepreneuriat, seconde édition des " 30 heures pour créer " au sein du salon CREER ces jours-ci une action qui mobilise près de 1000 étudiants : les idées ne manquent pas pour dynamiser le secteur.
L'âge moyen du créateur était de 38 ans en 2006, dernières statistiques INSEEAprès la création d'une première filière de formation dédiée à l'entrepreneuriat dans le domaine du développement durable, et l'aboutissement de six projets de création d'entreprises, la Catho de Lille lance à la rentrée universitaire le collège des entrepreneurs sociaux. Sélectionnés sur leur motivation et la qualité de leur projet, les étudiants suivront 380 heures de cours dans le but de construire un projet de vie professionnelle dans l'économie sociale et solidaire. Cette formation sera validée par un certificat universitaire d'entrepreneur social.

Parmi d'autres, cette initiative fournit aux jeunes les moyens de passer à l'acte. Un récent sondage de l'APCE révélait en effet que près de la moitié des 1 000 jeunes interrogés envisageait de créer un jour une entreprise...Chiche !

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