Picom lève le voile sur ses projets

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Discret ? Patrick Brunier, délégué général du Picom, ne réfute pas le qualificatif. " Parce que les entreprises du secteur n'avaient pas pour habitude de collaborer avec la recherche publique ". Pourtant ce pôle ne pouvait pas s'implanter ailleurs qu'à Lille Métropole, berceau de la grande distribution et de la vente à distance. Un seul chiffre : les entreprises adhérentes au pôle emploient 130 000 personnes, sans compter l'international.
Pour " faire de Lille la capitale internationale du commerce du futur ", Picom accompagne des projets autour de trois axes : dynamique des comportements et des modes de consommation, univers ubiquitaires et organisation des process. " Ces axes traduisent les facteurs clés de compétitivité des entreprises du commerce. "

Picom travaille en complémentarité avec les autres pôles de compétitivité. Le forum RFID initié par le cluster a réuni en 2008 dix autres pôles offreurs ou utilisateurs des technologies du sans contact. Certains projets sont co-labellisés avec d'autres pôles. Exemples : Decarte, développé avec Maud, le pôle des matériaux biosourcés, vise à réaliser à grande échelle des puces RFID dont l'antenne sera imprimée directement sur un carton électronique ; Asicom, co-labellisé avec Novalog, cluster logistique de Haute-Normandie entend développer des logiciels pour faciliter les formalités douanières des PME.

Le client au coeur des projets

Lancé le 2 février 2006, Picom compte 77 entreprises adhérentes, dont 29 PME, et une quinzaine de labos partenaires. Le pôle affiche une quarantaine de projets en portefeuille dont 29 labellisés pour un montant d'aides de 48 M€ dont 29 M€ proviennent du privé. " Nous ne sommes pas une chambre d'enregistrement qui se contente de labelliser des projets, nous allons les chercher dans les labos ou dans les entreprises et nous les montons ". Un comité de prospective se réunit régulièrement pour définir des axes de recherche prioritaires.
" Un projet émane d'une vraie question " renchérit Antoine Carton chef de projets sciences humaines et sociales, " à la de demande d'un professeur de marketing de la Sorbonne, le projet Pulse a étudié les conséquences du muticanal sur le comportement du consommateur ".

Autre avancée : un observatoire des nouveaux concepts commerciaux vient d'être créé en partenariat avec le Crédoc. Chaque année, il éditera une bible de toutes les nouveautés en matière de concepts commerciaux en France.
De nombreux projets portent sur l'organisation des process. Normal, compte tenu de l'importance des volumes dans ces métiers. La maîtrise de l'information est un enjeu essentiel même si, comme le souligne Didier Lieven, coordinateur R&D pour le cluster, " la technologie doit avant tout permettre de créer de la valeur ajoutée au service du client. "

Le commerce de demain sera ubiquitaire

Mais le projet qui a fait couler le plus d'encre, c'est U-shopping, partie restante d'un vaste ensemble Lille Métropole Ubiquitaire- promettant à l'usager de multiples services à partir d'un téléphone mobile. Selon Patrick Brunier, " le commerce de demain doit être ubiquitaire, c'est à dire permettre au consommateur de faire du commerce en tous lieux, à tout moment, et sur tous supports " La SSII Norsys a gagné l'appel d'offres pour le développement d'un kiosque de services sur terminal mobile permettant notamment de faciliter les courses.

Expérimenté vers la fin octobre sur le centre commercial d'Englos Les Géants, ce projet aura coûté 1,5 M sur un an. Une somme financée pour 60 % par les 14 enseignes partenaires, le reste étant apporté par des fonds européens, LMCU et la Région. " Cette application que l'on pourra facilement télécharger sur son mobile fournira toutes sortes de services personnalisés de proximité ", annonce Denis Cassoret, directeur de l'agence Norsys région Nord. Un service qui permettra aussi aux distributeurs de mieux cibler leurs offres publicitaires.

Quand le doigt remplace la puce

" Paiement d'1 geste ", l'un des projets labellisés par PICOM s'est transformé en une entreprise. Implantée à Euratechnologies, National Security est portée par un ancien de Banque Accord, Cédric Hozanne. Objectif : " concevoir des nouveaux moyens de paiement alliant biométrie et sans contact ". La CNIL a autorisé la banque Accord, filiale du groupe Auchan, à mener un test de six mois sur ce type de paiement avec authentification biométrique par le réseau veineux du doigt. " Le système est totalement sécurisé, le client garde sa carte bleue sur lui. " Et il gagne un temps précieux en caisse. .

 

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