L'Eti du mois: Sarbec, « l'investissement avant le profit »

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Patrick Van Den Schrieck, président du conseil de surveillance et Eric Jacquemet, président du directoire

 

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Vous avez bâti un groupe incontournable dans le monde des cosmétiques. Quelle est votre recette ?

 

Eric Jacquemet : Nous sommes une entreprise familiale. On envisage le long terme avant le court terme, l'investissement avant le profit, la valorisation des hommes pluto?t que le nombre. Je n'ai jamais distribue? un centime de dividende. On a toujours remis les re?sultats dans l'investissement ou la croissance externe.

 

Comment penser à long terme quand on n'a aucune visibilité comme aujourd'hui ?

Une entreprise a besoin de temps, de vision, de pe?rennite?. Sinon, elle ne peut pas e?tre solide et perdurer. J'ai travaille? avec Renaud Dutreil, qui a e?te? l'un des rares ministres a? le comprendre. En Grande-Bretagne, en Allemagne, toutes les grandes entreprises sont familiales a? 5, 6 voire 7 ge?ne?rations. Volkswagen, Hoechst, Bayer sont des groupes ou? les familles de?tiennent encore 20 a? 25% des parts. En France, a? la troisie?me ge?ne?ration, on est par terre.

 

Que faudrait-il pour améliorer le dispositif ?

J'ai vu les entreprises familiales disparai?tre, c?a m'a fortement marque?. Celle de la famille van den Schrieck, avec 400 personnes, mais aussi chez mes beaux-parents, 3000 personnes chez ma belle-me?re, 1000 chez mon beau-pe?re... C'e?tait a? la fois parce qu'elles e?taient dans le textile mais aussi parce que la gestion e?tait trop ancienne. Ma the?se de l'Edhec portait de?ja? sur le proble?me des entreprises familiales, j'e?tais se?ve?re. Il fallait selon moi se?parer les proble?mes familiaux de ceux de
la gestion. Aujourd'hui je suis membre de l'ASMEP (syndicat des ETI) au co?te? d'Yvon Gattaz.

 

Vous avez passé la main opérationnelle à votre gendre depuis deux ans, comment cela se passe-t-il ?
Patrick van den Schrieck : J'ai la chance d'avoir quatre filles et quatre gendres. Je me posais la question de savoir qui suivrait, et j'ai me?me eu une proposition de rachat d'un groupe anglo-indien. Avec Eric, nous avons chemine? pendant deux a? trois ans avant d'aboutir.
E.J. : J'e?tais dans une entreprise (TNT) que j'ai porte?e de 50 a? 750 M€ de chiffre d'affaires. Mais ce mode?le d'entreprise multinationale ne me convenait pas. Dans les entreprises familiales, on aime bien les organigrammes clairs, on sait ce qu'est la notion de responsabilite?. Chez nous, on a de vrais patrons par domaine, on se?pare bien les choses. Dans les groupes anglo-saxons, avec des organigrammes fonctionnels, quand c?a fonctionne mal, c'est difficile a? e?valuer. Sarbec, c'est plein de petites structures.

 

Comment peut-on se développer et résister à la pression sur les prix quand on est fournisseur de géants de la grande distribution?

PVDS. On a notre marque, Corine de Farme, qui a sa raison d'e?tre, avec un meilleur rapport qualite? prix que les autres et souvent plus innovante. Nous avons une grosse capacite? d'innovation, gra?ce a? notre rapidite? de de?cision et d'exe?cution. On pre?sente sous notre marque d'abord les innovations que les grands n'ont pas ne?cessairement.

 

Vous avez racheté l'activité brumisateur d'Evian, signé avec Miss France et eété sponsor de 50 minutes inside... Pourquoi ces « coups » ?
J'ai souvent e?te? pionnier. Quand on est petit, on doit e?tre malin. J'ai e?te? le premier a? fabriquer des lingettes en France. Pour Miss France, nous sommes « la marque de beaute? de Miss France » depuis plus d'un an. C'est notre e?ge?rie. Nous sommes dans les 33 comite?s d'e?lection, et notre personnel en fait partie. La finale de Miss France, c'est 10 millions de te?le?spectateurs. On n'en ressent pas encore les effets, mais on est tre?s confiants    

 

Olivier Ducuing

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