Logement social : Comment Clésence mise sur l'innovation pour améliorer ses services

"La rencontre entre le monde du logement social et celui des start- up est un choc culturel, mais ouvre de nouvelles possibilités d’action” Florence Dubernet "La rencontre entre le monde du logement social et celui des start- up est un choc culturel, mais ouvre de nouvelles possibilités d’action” Florence Dubernet

Le bailleur social mise sur l'open innovation pour optimiser son fonctionnement interne, mieux impliquer ses 700 salariés et offrir de meilleurs services à ses locataires.

 

Analyser les demandes des locataires grâce à l’Intelligence Artificielle, motiver les collaborateurs grâce à une application de jeu, favoriser l’intégration des salariés via une application RH innovante, ou encore accélérer la transformation des logements les plus énergivores avec un système d’auto-diagnostic réalisé par le locataire lui-même. C’est une véritable révolution digitale qu’a entreprise Clésence, troisième bailleur social des Hauts-de-France, gestionnaire d’un parc de 50 000 logements et résidences individuelles. Objectif de cette filiale du groupe Action Logement : améliorer la qualité de service, raccourcir les circuits de décision, mais aussi favoriser la cohésion de groupe. Clésence est en effet issu deux fusions consécutives, menées à partir de 2018, entre trois Entreprise Sociale pour l’Habitat (ESH) historiques de la région, aux passés et aux pratiques différentes, et toutes peu familières de l’univers des start-up.

« Défi organisationnel »

«L’open innovation est un facteur de réussite de ce défi organisationnel posé par la création de cette nouvelle entité », souligne Eric Efraim Balci, directeur général de Clésence. Pour opérer ce changement culturel, un service dédié a été mis en place il y a deux ans. Afin de l’accompagner dans ses missions, l’ESH, dont le siège est à Saint-Quentin (Aisne), a développé un partenariat avec le cabinet spécialisé Impulse Partner. Ce qui lui a permis d'intégrer son « Lab du logement innovant », développé avec la Fédération des Entreprises Sociales pour l’Habitat, grâce auquel les bailleurs sociaux peuvent disposer d’un vivier d’entreprises innovantes capables de répondre à leurs problématiques, du maintien à domicile à la performance énergétique en passant par la cohésion sociale.

Auto-diagnostic

A ce jour, une quinzaine de collaborations avec des jeunes pousses, essentiellement issues de l’écosystème régional, ont déjà été engagées par Clésence. Notamment avec Energetic, basé à Lille, à l’origine d’une application visant à impliquer collaborateurs et locataires dans les politiques de développement durable. Ou encore, Bon’Home, situé à Fâches-Thumesnil, qui a développé l’application d’auto-diagnostic des logements. « Chacune de ces expérimentations est à la fois une source d’apprentissage pour nos équipes, mais un moyen de challenger les méthodes de travail. La rencontre entre le monde du logement social et celui des start-up est sans conteste un choc culturel, mais il ouvre de nouvelles possibilités d’action », souligne Florence Dubernet, directrice de l’innovation et du marketing chez Clésence

 

 

Ces articles peuvent également vous intéresser :

Publié le 26/04/2021 François Prillieux Management

RSE : une lame de fond ...et des questions

Le club des ETI de la région s'est réuni fin mars autour de la responsabilité sociale et environnementale, envahie de nouveaux labels, certifications, raisons d'être et autres B Corp. Comment éviter le « purposewashing » ?

Publié le 28/04/2019 Olivier Ducuing Management

Un DG recruté par les salariés ? Motoblouz l'a fait !

Le recrutement collaboratif fait ses premiers pas en France. Jusqu'à présent sur des fonctions d'encadrement. Eric Vandendriessche est le premier directeur général embauché par ce biais, chez Motoblouz