Mécénat et générosité, comment nos entreprises s'engagent
Sondage Market Audit - ECO121
Market Audit a interroge? les responsables e?conomiques de la re?gion sur le me?ce?nat. Pre?s dun sur deux est engage? dans une de?marche de ce genre.
Quatre entreprises sur dix de notre e?chantillon re?gional sont aujourdhui me?ce?nes. Un re?sultat pluto?t encourageant. 63% de ces dernie?res ont plus de 20 salarie?s. Aux trois quarts de?cide?es par les dirigeants, ces ope?rations concernent surtout lart, la solidarite? et le?ducation. Viennent ensuite lenvironnement, le sponsoring sportif et la recherche. La protection des animaux arrive quasiment en dernier dans la liste. La de?marche de Tierry Klein (voir notre sujet p.28) qui a donne? 10 % du capital de son entreprise a? une ONG de protection des gorilles, ressort dailleurs vrai- ment dans le paysage re?gional, aussi bien par sa nature que son objet.
Proximité géographique et humaine
De manie?re ge?ne?rale, les engagements sont essentiellement re?gionaux, a? 60%. Les entreprises montrent plus dappe?tence a? soutenir des acteurs avec lesquels elles ont une re?elle proximite?, ge?ographique et humaine. Interroge?es sur le type dorganismes quelles soutiendraient, elles citent largement la Fondation de France et lInstitut Pasteur de Lille. Tout comme la Piscine de Roubaix, qualifie?e dans notre pre?ce?dente e?tude comme premier lieu culturel pour mettre en place un partenariat. Suivent ensuite le Louvre-Lens et la Ligue contre le cancer. En second choix, les sonde?s ont e?voque? la ligue contre le cancer, lInstitut Pasteur, toujours, et le Louvre-Lens.
La nature du soutien se?quilibre entre laide en nume?raire (42%) et le me?ce?nat dit «de compe?tence» (44%). Confronte?es a? des contraintes financie?res, de nombreuses entreprises pre?fe?rent proposer a? leurs e?quipes de consacrer leur expertise et leur temps a? une cause. Ce qui save?re souvent aussi un moyen dassocier plus personnellement les salarie?s a? la de?marche. « Certaines entreprises de?marrent par le ticket minimal et comple?tent en offrant leurs services, ce qui leur permet aussi dassocier leurs e?quipes », explique Axelle Lottin, Pre?sidente du Cercle des me?ce?nes de la Piscine de Roubaix. 60% des interroge?s souhaitent dailleurs impliquer leurs collaborateurs, quand un quart dentre eux pre?fe?rent rester discrets, ne souhaitant pas que cela devienne un outil de management.
Mécène oui, mais pour quelles raisons ?
Le de?sinte?ressement arrive en premie?re re?ponse. 38% des sonde?s conside?rent le me?ce?nat comme « un acte citoyen ». 70% dentre eux conside?rent me?me quil rele?ve de la responsabilite? de lentreprise. 27% en attendent un impact positif sur la motivation et la fierte? des e?quipes et 22% espe?rent une ame?lioration de la notorie?te?. A noter quand me?me que 40% des interroge?s de?clarent que leurs employe?s nattendent pas spe?cialement que leur entreprise entreprennent des actions de me?ce?nat.
Méconnaissance fiscale
Étonnamment, seuls 7% dentre eux citent linte?re?t de la fiscalite?. Une me?connaissance confirme?e par dautres items : 70% des interroge?s jugent trop complexes les re?gles financie?res re?gissant le me?ce?nat. Et les trois quarts disent ne pas connai?tre les avantages fiscaux pourtant incitatifs. Seuls 24% des sonde?s savent quune action de me?ce?nat de 1000 ne leur cou?te in fine que 400. Cette incompre?hension nest pourtant pas cite?e officiellement comme frein a? labsence de me?ce?nat. 60% des entreprises pointent un manque de moyens financiers. 42% dentre elles pensent e?tre amene?es un jour a? engager une de?marche de me?ce?nat.
60% de déduction fiscale !
Le me?ce?nat est une des dernie?res niches fiscales pre?serve?es. Et quelle niche ! Pour 1000 de?pense?s, le cou?t re?el est de 400, gra?ce a? la re?duction de 60% de l'IS (dans la proportion de 0,5% du CA). A ceci s'ajoutent de possibles contreparties en nature, dans la limite de 25% du don, soit 250 , comme par exemple, des entre?es dans un muse?e, le pre?t d'une salle, la visibilite? de son engagement sur un site internet, son intervention dans un colloque qu'il a finance?, etc. Dans la configuration la plus favorable a? l'entreprise, son surcou?t re?el sera donc de 150 pour 1000 investis. Un bel effet levier!
Marie Raimbault
Ces articles peuvent également vous intéresser :
Parcs d'attraction : Laurent Bruloy, pleins gaz !
Avec lacquisition dIsla Magica en Espagne, son neuvième parc, le Berckois poursuit à marche forcée lexpansion de Looping Group. Et se projette à la tête dune vingtaine de parcs dici 2016.
AFPA NPDC : Jean-Marie Quintard
Un e?ducateur dans la?me pour la formation professionnelle
Conjoncture : un de?but danne?e encore difficile
En 2012, les entreprises de la re?gion ont souffert, notamment en fin danne?e. Et 2013 ne de?marre pas sous de bons auspices. Lenque?te trimestrielle de conjoncture de la CCIR montre un solde dopinions dans le rouge pour la premie?re fois depuis 2009.
BANQUE POPULAIRE DU NORD : Fabrice Bouvier
Un transfuge de lÉcureuil aux manettes