Pierre Berthe, dirigeant de Proplast : « Savoir se remettre en question tous les jours »

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[caption id="attachment_28513" align="alignleft" width="332"] « Il y a beaucoup d’entreprises familiales et des emplettes a? faire »[/caption]

 

Vous e?tes passe? en 25 ans de 2 M€ a? 100 M€ d'activite?. Et vous grossissez encore aujourd'hui avec Germay Plast'ic. Vous e?tes un adepte du « big is beautiful » ?

Les grands noms de notre secteur eux aussi font des emplettes a? droite a? gauche. Mais est-ce une ne?cessite? de taille ou une question de limite personnelle du dirigeant, je plaide pluto?t pour la deuxie?me re?ponse. Il faut savoir de?le?guer, faire confiance aux collaborateurs, recruter des gens capables d'autonomie, tout en contro?lant le business avec des garde-fous.

 

Pourquoi cette nouvelle acquisition ?
Germay Plast'ic (40 salarie?s, 11 M€ de CA) est spe?cialiste de la barquette exclusivement pour l'industrie agroalimentaire, ou? nous sommes tre?s peu pre?sents. En revanche, notre filiale Mecapack a de nombreux clients communs avec eux. Ils ont en outre un savoir-faire en « in-moulding labelling » , c'est a? dire l'e?tiquetage a? l'inte?rieur du moule. C'est une entreprise tre?s saine, situe?e en Bretagne, un bastion de l'agroalimentaire. Nous apportons une force d'achat et commerciale et des capacite?s a? optimiser nos frais ge?ne?raux. C'est un levier de croissance. Mais c'est aussi une affaire d'hommes. J'ai rencontre? Jean-Luc Germay au Salon de l'Emballage. Il ne?gociait avec un gros acteur depuis des mois mais c?a trainait. Il m'a dit « oufti! Je croyais que vous e?tiez grabataire !» C'est une expression purement lie?geoise, ville dont je suis moi aussi originaire. Le courant est tre?s vite passe?, on s'est tutoye?, et trois mois apre?s, on signait le rachat de l'entreprise qu'il a cre?e?e il y a 20 ans.

 

Vous souhaitez encore doubler Proplast de taille ?
Oui, a? horizon 5 ou 7 ans, cela me parai?t possible. Mais cela se fera surtout par croissance externe. Nous ne sommes pas dans un marche? de grosses entreprises, il y a beaucoup d'entreprises familiales et des emplettes a? faire.

 

Et le caracte?re familial de votre propre groupe est-il important ?
Oui, j'ai la chance d'avoir deux de mes enfants, Philippe et Charlotte, qui prennent des responsabilite?s tandis que je prends du recul. La transmission est de?ja? en route. Philippe est directeur ge?ne?ral de la partie Nutripack (barquettes), et Charlotte est DRH. Il me reste Mecapack (machines d'operculage et thermoformage). Je vais rester encore quelques anne?es.

 

Vous venez d'e?tre de?signe? entrepreneur de l'anne?e EY/Les Echos. Quelle est votre recette du succe?s ?

Il faut e?tre un peu « barjo » pour se lancer a? 40 ans avec quatre enfants et quitter un beau job, comme je l'ai fait a? l'e?poque. Mais il faut aussi avoir une confiance totale en soi. C'e?tait mon cas, sans pre?tention aucune, car je connaissais parfaitement mon me?tier. Mais dans le me?me temps, il faut aussi savoir se remettre en question tous les jours. Je ne suis jamais satisfait. Mon ide?e fixe, c'est d'ame?liorer la productivite? des usines.

 

La plasturgie re?gionale a un po?le d'excellence et un po?le de compe?titivite? sur les mate?riaux. Avez-vous des liens avec eux ? Non, aucun. On n'a jamais trouve? le joint. Je vis ma vie inde?pendamment de la re?gion, a? tort ou a? raison.

 

Travaillez-vous sur l'apre?s- pe?trole et « l'agro-sourcing » ?

On regarde ce qui existe sur le marche?. C'est encore au stade de la re?flexion car il y a tre?s peu de choses qui peuvent remplacer le polypropyle?ne. Il y a deux difficulte?s : d'abord le prix, mais aussi la monte?e en tempe?rature. Nous traitons la matie?re a? 130 degre?s
Recueilli par Olivier Ducuing

 

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